Février 1997 - n°15

Association régie par la loi du 1er juillet 1901, AESCULAPE a vu le jour en octobre 1994, sous l'impulsion d'un groupe d'étudiants de la faculté de médecine Broussais Hôtel-Dieu.

Spontanément appuyée par la direction de la faculté -le Président d'Honneur du Comité de soutien n'est autre que le doyen de l'établissement, Mr le Pr BARIETY-, AESCULAPE a pour but de regrouper les étudiants en médecine en vue d'une aide humanitaire nationale et internationale.

Sa collaboration avec un certain nombre d'associations de plus grande envergure et l'étendue de son action aux différents hôpitaux dont la faculté dépend, se sont alors rapidement concrétisées. Réunissant aujourd'hui plus de 70 adhérents, AESCULAPE poursuit ses activités selon deux directions fondamentales: la Branche France et la Branche Monde.

Pour l'année 1996/1997, plusieurs projets ont déjà été accomplis ; de nombreux autres sont actuellement à l'étude:

1/ Branche France

L'action en France est menée sur cinq projets: premièrement, le projet Emmaüs qui consiste à mettre en place un dispensaire d'Hygiène dans les nouveaux locaux d'Emmaüs (rue des chardonnays à Paris). Deuxièmement, un projet avec des enfants atteints de myopathie. Aesculape a participé au Téléthon96 à l'Hyppodrome de Longchamps et organise au cours de l'année, en partenariat avec l'AFM (Association Française contre la Myopathie), des sorties pour les enfants. Troisièmement, un projet SIDA en collaboration avec le Pr KAZATCHKINE (Chef du service d'Immunologie de Broussais) et le CRIPS, permet à des étudiants de se former pour donner une information sur le SIDA dans des écoles. Quatrièmement, un projet de sport avec des handicapés de l'APF (Association des Paralysés de France). Enfin, en association avec le GIAA (Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes), les membres d'Aesculape enregistrent des pièces de théâtre sur une cassette audio, et accompagnent des aveugles à la piscine.

2/ Branche Monde

Des actions ponctuelles, comme l'organisation en janvier 1996 d'une conférence animée par un médecin et une infirmière sur le thème «l'humanitaire au quotidien», et des voyages humanitaires (au Cameroun, au Sénégal, au Vietnam, au Liban et en Inde pour l'année passée), où chacun des participants prend en charge le financement de son séjour, sont à nouveau prévus pour l'année 1996/97.

«AESCULAPE souhaiterait s'impliquer davantage dans l'élaboration des dossiers et dans la recherche des sponsors, pour permettre au plus grand nombre de partir», nous explique Aurélien DINH, responsable de la Branche Monde. » Nous voudrions parallèlement développer auprès des différents hôpitaux et laboratoires pharmaceutiques, un réseau de récupération de matériel chirurgical et de médicaments à destination des dispensaires qui accueillent nos membres...».

Coopérant avec les équipes médicales déjà en place, les étudiants de AESCULAPE participent aux actes médicaux les plus courants et acquièrent ainsi une expérience personnelle particulièrement enrichissante des difficultés et des intérêts de l'action humanitaire.

Un projet de parrainage d'enfants indiens avec la collaboration du VOLONTARIA et la possibilité de voyages organisés en association avec l'UNICEF et Ingénieurs sans Frontières sont également à l'étude...

«Les projets que mène notre Association s'inscrivent dans des missions à long terme, mais sont très souvent alimentés par des actions ponctuelles, ceci pour permettre à chacun de s'investir dans la mesure de ses moyens, sans contrevenir au bon déroulement de ses études», précise Gonzague DE LAROCQUE, président de AESCULAPE.

Indispensables à la réalisation de telles actions, la recherche de bourses et de subventions accordées par les organismes publics -mairie, Conseil Régional...-, les associations, les laboratoires pharmaceutiques et les sociétés privées impliquées ou non dans le domaine biomédical..., revêt alors une importance considérable...

Ouverte à tout ce que d'autres associations, organisations ou structures officielles peuvent lui apporter et lui apprendre, AESCULAPE souhaite multiplier les contacts avec les professionnels du secteur biomédical, mais également avec l'ensemble des étudiants intéressés par sa démarche humanitaire.

S.DENIS