Mars 1999 - n°36

GEMPLUS

Qualidiab, la première carte à puce médicale européenne, révolutionne la gestion et le traitement du diabète

Avec un chiffre d'affaires supérieur à 3,4 milliards de francs en 1997, plus de 4100 salariés répartis sur une quarantaine de sites dans le monde, Gemplus est le leader mondial de la carte à piste magnétique et des solutions basées sur carte à puce. Le siège social du groupe est situé en France dans les Bouches-du-Rhône à Gémenos, un autre site Gemplus est aussi basé à La Ciotat.

La technologie Gemplus

De mêmes dimensions qu'une carte de crédit standard en plastique, la carte à puce s'en différencie par la puce électronique qu'elle contient. A l'intérieur de cette puce, diverses informations sont stockées et protégées par des mécanismes sophistiqués de sécurisation. Il existe deux types de cartes à puce : les cartes à puce à contact qui demandent à être introduites dans un lecteur et les cartes à puce sans contact qu'il suffit de passer à proximité d'un lecteur doté d'une antenne. Gemplus produit ces deux types de cartes ainsi qu'une carte bi-fonctionnelle (avec et sans contact).

Le diabète, un problème majeur de santé publique

Avec une population concernée estimée à plus de 110 millions de personnes dans le monde, le diabète constitue une des préoccupations majeures des autorités sanitaires internationales. Les complications dues à cette pathologie chronique sont multiples : cécités, amputations, dialyses rénales, risques cardiovasculaires, malformations néonatales ... et ont conduit à une mobilisation internationale des divers acteurs de la chaîne sanitaire.

Qualidiab, une solution pour accroître la qualité des soins

Lors du salon EASD (European Association Study Diabetes) qui s'est tenu à Barcelone au mois de septembre 1998, les organismes d'évaluation de la qualité des soins en diabétologie -Diabcare France et Diabem Espagne- et Gemplus ont lancé la solution carte à puce appelée Qualidiab. Qualidiab est le fruit d'un consensus international, les recherches ont été menées par le groupe multidisciplinaire de Diabcare France en partenariat avec Gemplus au sein d'une collaboration médicale internationale soutenue par la Commission Européenne, l'Organisation Mondiale de la Santé et l'International Diabeties Federation. Cette solution a été conçue spécialement pour répondre aux besoins des diabétiques et de tous les acteurs qui interviennent dans le traitement de cette maladie chronique (généralistes, spécialistes, hôpitaux, autorités sanitaires...). Constitué d'une carte à puce -dans laquelle est stocké l'essentiel du dossier du patient- et d'un lecteur relié à un ordinateur, Qualidiab est un outil simple, efficace et sécurisé pour optimiser la qualité des soins et la gestion d'une maladie longue et complexe comme le diabète. Muni d'une simple carte à puce, le patient diabétique peut transporter l'essentiel de son dossier médical dans son portefeuille et le conserver à portée de main dans tous ses déplacements. Les interlocuteurs que le patient croise au cours de sa maladie n'ont qu'à insérer la carte dans un lecteur mis au point par Gemplus pour disposer en temps réel des informations les plus récentes sur son traitement et faire parvenir immédiatement les modifications aux autres intéressés de la chaîne sanitaire. La confidentialité du dossier médical est prise en compte grâce à des accès différenciés aux données selon le profil du professionnel de santé. L'information rendue anonyme est ensuite centralisée dans une base de données afin de générer des statistiques sur la maladie et son évolution.

L'utilisation de la carte à puce dans le domaine de la santé : un avenir prometteur

Gemplus franchit avec Qualidiab une étape significative pour étendre l'utilisation de la carte à puce dans le domaine de la santé. Déjà impliquées dans la mise au point de la carte santé Sésame Vitale, les technologies mises au point par Gemplus peuvent apporter des solutions adaptées pour la gestion de maladies spécifiques. Qualidiab est actuellement testé sur deux sites pilotes à Corbeille dans l'Essonne et Barcelone en Espagne. Le dispositif sera rapidement étendu à d'autres sites européens avant d'être inséré dans de nouveaux projets médicaux.

V. CROCHET