Avril 1999 - n°37

D.A.S. : DrugAbuse Sciences

La seule société de biotechnologie spécialisée dans la prévention et le traitement de la toxicomanie

D.A.S., DrugAbuse Sciences, est une start-up de biotechnologie unique au monde.

Créée en 1994, elle se base sur un constat tant socio-économique que de santé publique : il existe actuellement peu de médicaments pour le traitement de la toxicomanie et, sur 1500 entreprises de biotechnologie installées au travers le monde, pas une jusqu'à lors n'était spécialisée dans ce domaine.

Et pourtant, les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 30 millions d'individus dépendants (alcooliques et toxicomanes) sont recensés aux quatre coins de la planète ; au moins 250 000 overdoses sont dénombrées chaque année dont beaucoup sont mortelles...

Une société établie en France et aux Etats-Unis pour un rayonnement international...

Il y a près de 5 ans, la société D.A.S. s'est fixé pour mission d'exploiter les technologies avancées pour développer de nouveaux outils thérapeutiques adaptés, et contribuer ainsi à lutter contre le fléau de la toxicomanie...

Fondée par le Dr Pouletty -médecin français, déjà fort de la création de deux autres sociétés de biotechnologie aux USA (StangStat et RedCell)-, DrugAbuse Sciences est une entreprise internationale, basée à la fois en France et aux Etats-Unis.

A l'image de ses implantations géographiques, ses capitaux sont mixtes : américains et principalement européens. La société a en effet débuté ses activités avec un fonds de 1 million de dollars ; puis a fait l'objet d'une augmentation de capital de 18 millions de francs souscrite par plusieurs sociétés de capital-risque françaises ou d'origine française (CDC Innovation, Financière de Brienne, Partech International...) ; elle s'est ensuite vue accorder en 1996 une subvention de 16 millions de francs par le Ministère de la Recherche français.

Première et unique société de biotechnologie spécifiquement axée sur le problème de la toxicomanie, D.A.S. focalise actuellement ses activités françaises sur un projet très prometteur : la mise au point d'un traitement contre les overdoses de cocaïne...

COC-AB : premier antidote contre l'intoxication aiguë de la cocaïne...

C'est sous la direction scientifique du Pr Jean-Michel Scherrmann que le tout premier antidote contre l'intoxication aiguë de la cocaïne a vu le jour.

Jean Michel Scherrmann est Directeur du Laboratoire de Pharmacocinétique à la Faculté de Pharmacie de l'Université René Descartes (Paris V) et exerce également au sein de l'INSERM U26, Hôpital Fernand Widal, à Paris.

Depuis de nombreuses années, il étudie le principe de l'immunothérapie, s'intéressant plus particulièrement à la neutralisation de certains toxiques par l'injection d'anticorps adaptés.

Il contribue ainsi, tout d'abord, à l'application de ce concept pour le traitement des intoxications par poisons d'origine naturelle (venin de serpent, toxine botulique...) ou par surdosage de certains médicaments (colchicine, digoxine...).

Fin 1994, il se joint au projet D.A.S., et développe dès lors le principe de l'immunotoxicothérapie à la cocaïne...

... un travail couronné de succès, puisqu'il conduit le 7 septembre 1998 à l'approbation du premier brevet déposé par DrugAbuse Sciences sur le COC-AB, anticorps spécifique de la cocaïne.

"COC-AB est destiné à l'immunoneutralisation de la cocaïne et à la detoxication chez les toxicomanes en intoxication aiguë", souligne le Pr Scherrmann. "Plus concrètement, le COC-AB est un fragment d'anticorps qui agit comme un piégeur de cocaïne ; il séquestre sélectivement la forme active du toxique dans le sang, l'empêchant de pénétrer dans le cerveau et le coeur, limitant la pénétration cellulaire et augmentant son élimination..."

Réduisant ainsi la concentration du toxique actif lié au cerveau et aux organes cibles, COC-AB inhibe les effets psychoactifs de la cocaïne, et prévient les effets vasoconstricteurs défavorables qui peuvent conduire au décès...

Le produit COC-AB est aujourd'hui à l'aube de ses essais cliniques.

Il est le fruit d'une R&D très performante qui, entre 1995 et 1997, a conduit à la sélection d'un protocole de synthèse à l'échelle industrielle (parmi 17 protocoles testés).

S'en est suivie, en 1998, l'entrée en phase pré-clinique, structurée autour des tests in vivo et axée sur l'optimisation du process de fabrication industrielle.

L'heure est donc actuellement à la poursuite des différentes étapes de validation, visant l'obtention de l'AMM en Europe et aux USA pour COC-AB, en 2001...

Moyens et stratégies de développement...

La société dispose d'atouts majeurs pour mener à bien ses objectifs.

Tout d'abord, l'expérience solidement établie de son équipe dirigeante ; R&D, Finances, Management d'Entreprise : des savoir-faire complémentaires sur l'ensemble du processus de "Drug Discovery" constituent, en effet, l'une des forces majeures de D.A.S.

Sa double implantation géographique, en Californie et en France, lui confère également un autre avantage de taille : celui d'une relation directe avec les autorités réglementaires de chaque pays, d'une connaissance et d'un accès immédiat aux principaux marchés visés.

En France, plus précisément, D.A.S bénéficie d'une structure spécifiquement adaptée à ses activités. Son Laboratoire de R&D, entièrement rénové, vient d'être inauguré à Paris, dans les locaux de la Faculté de Pharmacie, Université Paris V.

"D'importants partenariats ont rapidement été instaurés avec l'Université, en particulier en matière de Synthèse Organique avec le Laboratoire du Pr Galons, mais également avec d'autres équipes de recherche du monde entier, dans les domaines des biotechnologies, de l'immunoanalyse et de la neuropharmacologie...", précise Mme Hiance, Présidente de D.A.S..

Soulignons, par ailleurs, qu'une collaboration a été initiée, fin 1997, avec le Ministère de la Recherche et, que plusieurs accords ont d'ores et déjà été conclus avec Scripps Institute, Southern Research Institute...

A noter également qu'au-delà du projet COC-AB, d'autres programmes de R&D sont aujourd'hui développés, en particulier celui d'une nouvelle forme injectable d'un médicament utilisé pour la désintoxication des héroïnomanes et des alcooliques : le NALTREL...

Objectifs pour les années 2000-2001 : DrugAbuse Sciences souhaite consolider son assise en multipliant les partenariats, tant avec les institutions académiques que le secteur privé... et, aboutir rapidement à la commercialisation de ses premiers médicaments tout en poursuivant ses recherches vers une offre thérapeutique toujours plus complète...

DrugAbuse Sciences entend ainsi devenir la société pharmaceutique leader dans le domaine de la prévention et du traitement de la toxicomanie.

Son entrée sur le marché boursier est, à ce titre, envisagée dès l'an 2000...

S.DENIS