Mai 2001 - n°58

NAUTILUS BIOTECH

La biologie combinatoire au service de la biotechnologie, sur la Génopole® d'Evry

NAUTILUS BIOTECH est une start-up française, spécialisée dans le développement et la mise au point de produits biotechnologiques innovants dans le domaine des thérapeutiques humaines.

Associant le criblage de protéines à haut débit (HTS), l'évolution dirigée, la robotique et la modélisation mathématique, NAUTILUS BIOTECH a pour objectif d’améliorer les fonctions de molécules à visée thérapeutique : protéines, anticorps, vaccins, vecteurs de transfert de gènes, et de contribuer aux avancées de la génomique fonctionnelle. Très tôt, la société a su convaincre les investisseurs, avec un premier tour de table financier réalisé en août 2000. Deux sociétés européennes de capital-risque - Technolife 2010 (Compagnie Financière Rothshcild) et Matignon Technologies (Matignon Investissements & Gestion) - ont immédiatement soutenu le projet pour un investissement initial de 6 millions d'euros.

Le HTDE, au cœur de l'expertise Nautilus Biotech

La société NAUTILUS BIOTECH a été fondée en décembre 1999 par Manuel VEGA, PhD, ex-directeur du département Développement & Production du Généthon.

"C'est en collaboration avec Paul MARTIN - "analyste" de l'Industrie Biotech (Université de Nottingham) ; auprès de la Commission Européenne - et avec le soutien tout-à-fait remarquable de l'incubateur Genopole 1er Jour à Evry, qu'a pu être concrétisé notre projet d'entreprise", nous explique M. VEGA.

Deux axes directeurs sont, plus précisément, visés par la constitution de NAUTILUS BIOTECH :

1/ la découverte de nouvelles fonctions des gènes

2/ l'évolution dirigée, c'est-à-dire l'optimisation de fonctions de protéines, de gènes et de vecteurs viraux par génération de diversité.

Concept à la base de cette création : l'exploitation d'une technologie dont NAUTILUS BIOTECH est propriétaire, permettant de perfectionner la utilisation et l'analyse des vecteurs de transfert de gènes à haut débit : le HTDE, High Troughput Directed Evolution.

"La première étape de la technologie HTDE repose sur la génération de diversité, c'est-à-dire la introduciton des mutations d'un gène potentiellement intéressant, et aboutit à la constitution d'une bibliothèque de protéines mutées.", nous explique Manuel VEGA. "… une première étape basée sur l'idée qu'au sein de cette bibliothèque, ont été créées des molécules mutées plus performantes que l'originale."

Tout l'intérêt de la technologie HTDE réside alors dans sa capacité à détecter rapidement et précisément ces molécules optimisées parmi le nombre considérable de clones générés.

"Nous utilisons pour cela les vecteurs viraux", poursuit M. VEGA. "Chaque mutant du gène original est, en effet, introduit dans un virus qui va permettre de la transférer au sein de cellules et d’exprimer la protéine mutante dont l'analyse offrira alors une détermination précise de la performance de chaque mutation".

Soulignons qu'à partir d'un gène, les bibliothèques générées peuvent contenir des dizaines, voire des centaines de milliers de gènes mutants à analyser. D'où, l'importance primordiale de la miniaturisation et du très haut débit pour l'ensemble des techniques utilisées par NAUTILUS BIOTECH.

1000 m2 de laboratoire et d'équipements de pointe

Totalement opérationnels depuis novembre 2000, les locaux de NAUTILUS BIOTECH s'étendent sur près de 1000 m2 flambant neufs, au sein de l'incubateur Génopole 1er Jour à Evry. 1000 m2 dont 1/3 répond aux exigences des normes L2, dans le cadre d'une organisation interne très rigoureuse.

"Plus concrètement, l'espace L2 est divisé en plusieurs laboratoires individuels dotés, chacun, d'un système de filtration et de ventilation indépendant", précise M. VEGA. "Chaque unité est dédiée à une fonction particulière : production haut débit et automatisée de virus, ingénierie cellulaire haut débit, clonage, screening et microanalyse de virus, de vecteurs et de cellules… ; le tout s'enchaînant dans la logique du process global".

Au total, ce sont ainsi près de 3 millions d'euros qui ont été investis dans l'aménagement de la plate-forme technique NAUTILUS BIOTECH qui compte déjà avec des equipements automatisées de pointe pour la plus part des etapes du processus !

C'est d'ailleurs le terme "robotisé" qu'il faudra employer d'ici la fin 2001 pour qualifier les installations du laboratoire. L' objectif est en effet de robotiser les installations (c'est-à-dire, relier les différents automates les uns aux autres) sur l'intégralité de son process : du gène original au ‘lead’optimisé.

Le parc instrumental NAUTILUS BIOTECH devrait donc se structurer d'ici la fin de l'année autour de 9 unités robotisées : 6 au sein de l'espace L2 et 3 en biologie moléculaire (zone L1)… "chaque robot intégrant 5 à 6 automates", précise M. VEGA.

Performance, rigueur et sens de l'innovation caractérisent également l'équipe scientifique de NAUTILUS BIOTECH dont les spécialistes sont reconnus internationalement dans le domaine du transfert de gènes à haut débit.

20 personnes collaborent aujourd'hui au sein de NAUTILUS BIOTECH, sous la coordination de Manuel VEGA - Président & CEO -, Paul MARTIN - Directeur du Développement Stratégique - Christian FREIER - Directeur du Business Development, Peter HORN — Directeur Financier, - Lila DRITTANTI — Directeur de Science & Technologie et Patrick BASSAND — Directeur des Operations.

R&D et prestations de service en thérapie génique

La société NAUTILUS BIOTECH entend jouer un rôle de premier plan sur le marché de la thérapie génique en particulier. Clé du succès de ses projets : une avance technologique majeure pour l'optimisation des vecteurs de transfert de gène : pour l’augmentation de la productivité, l'efficacité, le ciblage ou la réduction de l'immunogénicité / toxicité - une technologie novatrice qui offre également un nouvel outil d'analyse des bibliothèques de gènes en génomique fonctionnelle.

La R&D menée par NAUTILUS BIOTECH lui permet d'intégrer le perfectionnement permanent de sa technologie jusqu'aux applications thérapeutiques potentielles, tandis que l'optimisation des vecteurs et la découverte de la fonction des gènes assure son activité commerciale.

"50 % de nos activités sont effectivement centrés sur la conduite de nos propres programmes de développement et 50 % sur le service dédié aux industriels : optimisation de molécules pharmaceutiques via la découverte et la mise au point de protéines, vecteurs de transfert de gènes et de cellules plus efficaces", confirme le Dr VEGA.

Principaux axes thématiques au cœur de l'actualité NAUTILUS BIOTECH :

- l’optimisation de vecteurs viraux, de gènes ou de cellules utilisées en thérapie génique

- l'optimisation d'anticorps monoclonaux,

- l'optimisation de protéines thérapeutiques (recombinantes ou solubles) ou encore de protéines utilisées en recherche (telles que les polymérases, kinases, etc.)

- la génomique fonctionnelle : découverte de fonctions de gènes et validation de cibles thérapeutiques

Remarquons que 100 % des partenaires industriels de NAUTILUS BIOTECH sont aujourd'hui basés sur le continent américain ; "mais, de réelles perspectives s'ouvrent sur le marché européen, et notamment en Allemagne", nous confie M. VEGA. Plusieurs sociétés américaines, issues des biotechnologies et de la pharmaceutique, font d'ores et déjà confiance au Laboratoire français et travaillent en étroite collaboration avec son équipe. Des partenariats qui devraient bénéficier en 2001 d'une proximité d'écoute encore meilleure, avec l'inauguration d'une filiale NAUTILUS BIOTECH aux Etats-Unis, à San Diego.

Au cœur des priorités de l'entreprise, également : l'automatisation complète de sa plate-forme technique et, le recrutement de 10 collaborateurs supplémentaires d'ici la fin de l'année 2001.

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à contacter :

NAUTILUS BIOTECH