Avril 2002 - n°67

Galderma va ouvrir le plus grand centre mondial de recherche en dermatologie sur la technopole de Sophia Antipolis

Créée à partir du Centre International de Recherches Dermatologiques (CIRD) de Sophia Antipolis, Galderma est née en 1981 d'un joint-venture entre L'Oréal et Nestlé. Spécialisée en dermatologie médicale, la société emploie aujourd'hui 2200 personnes à travers le monde et a réalisé en 2001 un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros. "Nous sommes actuellement le numéro quatre mondial de la dermatologie, notre ambition est de devenir leader à l'horizon 2005 avec un chiffre d'affaires qui dépassera le milliard d'euros" annonce Xavier Yon, président de Galderma dont le siège social est installé à La Défense (Hauts-de-Seine). Pour atteindre cet objectif ambitieux, Galderma va se doter d'un nouveau centre de recherche à Sophia Antipolis et doubler sa capacité de production d'Alby-sur-Chéran en Haute-Savoie.

Accroître l'effort de recherche

Spécialisée dans l'innovation et le développement de spécialités dermatologiques vendues sur prescription médicale, Galderma s'intéresse essentiellement aux traitements des maladies de la peau comme l'acné, la rosacée, le psoriasis ou l'eczéma. Le traitement des mycoses de l'ongle et les pathologies du cheveu sont également des domaines d'intervention de la société, présente dans le monde entier grâce à un réseau de 33 filiales. Très active, la R&D Galderma possède à son palmarès quelques 800 publications de recherche, 130 inventions et 2000 brevets mondiaux et les efforts consacrés à la recherche vont s'intensifier dans les années à venir, "nous consacrons actuellement 15 % de notre chiffre d'affaires à la recherche, nous envisageons de porter ce pourcentage à 18%" confirme Xavier Yon.
La société dispose de trois centres R&D dans le monde : Sophia Antipolis en France, Princeton aux Etats-Unis (60 personnes), Tokyo au Japon (15 personnes). Berceau de la société, le centre français est le plus important, il emploie 330 personnes et assure la recherche et la mise au point des produits qui seront lancés à l'international. Les chercheurs du laboratoire sophipolitain sont notamment les découvreurs en 1984 de l'adapalène, une molécule active contre l'acné. Prescrit dans des dizaines de pays, le médicament qui exploite cette molécule est aujourd'hui un des traitements leaders de cette pathologie.

Un projet sans équivalent mondial

Sur la technopole de Sophia Antipolis, la France sera plus que jamais au cœur de cette politique ambitieuse de R&D, avec la construction d'un nouveau complexe de 20 000 m2 qui abritera des activités de recherches, d'essais cliniques et de productions pilotes. Galderma annonce un investissement de 63 millions d'euros pour ce vaste projet. "Ce complexe pleinement opérationnel en 2007 sera le plus moderne et le plus important dans le domaine de la dermatologie à l'échelle mondiale" précise Alain Jacot, vice-président de la division scientifique de Galderma, regroupant la recherche et les affaires réglementaires. Le début des travaux est attendu en juillet et trois tranches sont prévues sur cinq années, les laboratoires de recherche seront livrés dès 2004, la partie consacrée aux développements sera finie en 2005 et, enfin, les services administratifs suivront en 2007. Avec un accroissement continu des effectifs d'une quarantaine de chercheurs et techniciens tous les ans, le site emploiera à terme 600 personnes.
Pour atteindre ses objectifs de croissance, Galderma va également doubler la capacité de production de médicaments de son unité française d'Alby-sur-Chéran (200 personnes) tandis qu'une deuxième unité de production vient d'être réalisée à Montréal pour 50 millions d'euros d'investissements. Destinée à alimenter le marché nord-américain, elle est en cours d'habilitation par la FDA.

V. CROCHET

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Solange Haas, responsable communication