Octobre 2003 - n°81

Bientôt un an, déjà, depuis l’intégration du laboratoire AgroGène au sein du groupe EUROFINS !

Si nous nous intéressons de nouveau à la société AgroGène, un an après le dernier article que nous lui avons consacré, c’est que son actualité est en permanence ponctuée de nouveaux événements.

Créée en 1991 à l’initiative de semenciers, d’agro-industries et de coopératives, l’Entreprise faisait entrer en 1998 un nouvel actionnaire dans son capital (PE Biosystems, aujourd’hui Applera Corporation). Une étape essentielle pour Agrogène qui " bénéficie dès lors de moyens adaptés à des investissements matériels plus lourds et profite en temps réel des avancées technologiques développées par le Groupe en matière de biologie moléculaire ", expliquions-nous dans notre reportage de juin 2002.
Or, depuis bientôt un an, c’est une nouvelle phase stratégique que la société Agrogène a franchi avec succès : son intégration au sein du groupe EUROFINS, l’un des premiers groupes mondiaux sur le marché de la bioanalyse ! Une opération en tout point positive, aussi bien pour l’équipe AgroGène que pour EUROFINS qui y trouve l’opportunité de renforcer sa position sur le marché de l’analyse de l’ADN et, tout particulièrement, en matière de détection des OGM et génotypage des plantes….

Acteur incontournable de l’innovation technologique appliquée au végétal…

Développement, conseil et formation, contrôle qualité et recherche sous contrat, gestion de bases de données bioinformatiques, prestations de service (production d’haploïdes doublés, marqueurs moléculaires, détection des OGM…) : les activités du laboratoire AgroGène s’imposent à l’échelle internationale au service de l’industrie semencière, mais aussi de tout fournisseur ou utilisateur de matières premières végétales.
Au cœur du savoir-faire d’AgroGène depuis près de 15 ans, le développement et l’optimisation de marqueurs haut débit concernent désormais les espèces végétales les plus diverses : potagères, ornementales et grandes cultures. " Le marquage moléculaire appliqué aux plantes permet la localisation et l’identification des gènes d’intérêt dans le génome végétal. Il offre un champ applicatif très vaste : de la gestion des ressources génétiques et la traçabilité génétique, à la sélection végétale assistée par marqueurs, l’analyse de divergence génétique, le développement de marqueurs haut débit, jusqu’au contrôle de la pureté des semences ", nous confie M. Vincent WICKAERT, responsable Marketing – Communication du laboratoire AgroGène.
Autant de prestations de pointe qui reposent sur la parfaite maîtrise de techniques telles que l’amplification génétique par PCR®, les microsatellites en fluorescence (SSR®) ou encore l’AFLP™ , méthode rapide, reproductible et peu coûteuse capable d’identifier avec précision le polymorphisme des espèces et applicables à tout ADN, donc toute espèce végétale.

Depuis quelques années, fort d’une connaissance approfondie du monde semencier, des plantes cultivées et de leur génétique, AgroGène a étendu son offre de services à la détection des OGM sur les marchés agricole et agro-industriel. Grâce à l’acquisition de plusieurs appareils de PCR quantitative en temps réel et au remarquable atout que représente sa plate-forme SNP pour travailler à l’échelle de l’allèle, l’Entreprise démontre rapidement ses capacités à traiter plusieurs centaines d’échantillons par jour.
" L’activité OGM couvre désormais plus de 60 % des analyses effectuées sur le maïs et près de 90 % du colza européens ", précisions-nous dans notre précédent reportage. Une position que l’équipe AgroGène a su conforter, s’imposant aujourd’hui comme le leader européen dans l’analyse OGM des produits issus de l’Agriculture.

" Etant donné le moratoire européen toujours en place, les espèces principalement concernées restent le maïs, le soja et le colza ", nous explique Vincent WICKAERT. " En 4 ans, les professionnels de la filière semencière ont considérablement travaillé pour prendre en compte les seuils réglementaires. La détection des OGM est devenue un contrôle de base de leurs systèmes d’assurance qualité… "
Ainsi positionné au premier rang d’un marché en pleine croissance, le laboratoire AgroGène a souhaité poursuivre le développement et l’élargissement de son champ d’activités via l’intégration d’un nouvel actionnaire majoritaire dans son capital. " Et, c’est le groupe EUROFINS qui a été retenu pour réaliser ce virage décisif ", nous confie Vincent WICKAERT. " L’infrastructure du groupe EUROFINS, caractérisée par son implantation mondiale, son large éventail de technologies et son savoir-faire en bioanalyse, en fait un acteur incontournable du monde analytique ".
Entré dans le capital à hauteur de 99 % en septembre 2002, les synergies étaient évidentes : AgroGène, spécialiste de la détection OGM sur le marché de l’agriculture et du génotypage végétal, et EUROFINS SCIENTIFIC ANALYTICS, spécialiste en détection OGM sur le marché de l’alimentaire et du génotypage animal.
" Avec l’acquisition d’AgroGène, EUROFINS a élargi à la fois son portefeuille technologique et sa base de clientèle dans l’industrie de la biologie végétale et des producteurs de semences, gagnant ainsi une position concurrentielle forte dans les domaines du génotypage et de l’analyse des OGM ", confirme M. Hugues VAUSSY, directeur financier du groupe EUROFINS.
Disposant de laboratoires d’analyse des OGM en France, en Allemagne et aux Etats-Unis, EUROFINS et AgroGene ont joint leurs forces pour offrir à leurs clients une gamme complète de services d’analyses biomoléculaires combinant technologies avancées et qualité à un niveau de compétitivité sans équivalent.

Zoom sur le dernier séminaire AgroGène

Un autre point commun existe entre le laboratoire AgroGène et le groupe EUROFINS. Chacun d’eux, en effet, organise depuis plus de 10 ans un colloque scientifique, intéressant au premier plan les filières agricole et agro-alimentaire. Le congrès EUROFINS, FASIS (Symposium International sur l’Authenticité et la Sécurité des produits alimentaires) a lieu tous les deux ans à Nantes, tandis que le séminaire AgroGène est programmé au premier trimestre de chaque année.

Notons que ce dernier s’est tenu pour sa 11ème édition, les 27 et 28 février 2003, à Paris. Au programme : conférences, débats et exposition d’équipements et de services, autour d’un thème central : " Le génotypage haut débit :Technologies, Applications et Perspectives ".
" Chaque année, le choix du programme se fait en fonction de l’actualité et des tendances fortes que l’on rencontre dans le monde des biotechnologies végétales ", nous explique M. WICKAERT. " Le séminaire a quelque fois abordé des sujets très innovants pour l’industrie, comme " l’expression des gènes et la protéomique ", en 2002 ; mais il a été décidé, cette année, de recentrer le séminaire sur les problématiques du moment… "

Près de 200 participants, venus de 18 pays, se sont donnés rendez-vous à cette occasion. " La majorité représentait l’industrie des biotechnologies et de la sélection végétale, mais un certain nombre était issu de la recherche académique française : INRA, CNRS, universités françaises et étrangères... 20 orateurs de renommée internationale ont été invités à faire part de leurs expériences et à partager leurs connaissances sur le Génotypage Haut Débit."

" Aujourd’hui, la profusion de séquences génomiques, de marqueurs moléculaires et l’utilisation de plus en plus étendue de ces derniers sur un nombre d’individus toujours plus grand, entraînent une explosion du nombre d’analyses. Or, ni le temps, ni les budgets ne sont extensibles ", constate Vincent WICKAERT. " Ainsi en faisant le point sur le génotypage haut débit, le séminaire a souhaité présenter les technologies qui permettent d’automatiser les analyses en réduisant les volumes de réaction et en augmentant les capacités… "
Parmi celles-ci, notamment :
- le " Invader Assay ", système de détection SNP, exposé par le Dr Glen DONALD de la société américaine Third Wave Technology ;
- le " High Throughput genotyping " : " applications in veterinary diagnostics & breeder services ", présenté par le Dr Engelbert PRECHT, MediGenomix (Allemagne) : un sujet qui, bien que centré sur le monde animal face à un public travaillant essentiellement sur le végétal, a été très apprécié pour le creuset d’avancées potentielles qu’il représente.
" … sans oublier le Dr Michel CABOCHE, UMR 1165 Génomique Végétale, qui nous a fait l’honneur d’ouvrir ce séminaire ", souligne Vincent WICKAERT.

Rendez-vous est maintenant donné pour le prochain séminaire AgroGène, les 26 et 27 février 2004 à Paris, mais également pour le congrès FASIS qui se tiendra sous l’égide du groupe EUROFINS, du 15 au 17 octobre 2003, à Nantes. Thèmes développés ? Les nouveautés analytiques et leur mise en œuvre, application et interprétation dans une approche globale de contrôle qualité…

SD

Contact :
Vincent WICKAERT