Janvier 2005 - n°95

BIOALLIANCE PHARMA - En bonne place sur le marché européen des biotechnologies

Créée en 1997 à Paris, la société BioAlliance Pharma s’est spécialisée dans le développement de thérapies innovantes et de tests prédictifs dans le domaine du cancer et des maladies infectieuses telles que le Sida. Au cœur de ses priorités : l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques, l’amélioration du ciblage des molécules et le développement de biotechnologies pour prédire la résistance aux médicaments. La résistance étant l’un des plus grands risques d’échec pour le traitement de ces pathologies sévères.

" En 1997, nous avons tout d’abord sélectionné des systèmes de délivrance originaux modifiant les propriétés de produits existants. Puis en 2000, nous nous sommes intéressés à de nouvelles entités chimiques pouvant bénéficier de ces systèmes de délivrance ", nous explique Mme Dominique COSTANTINI, co-fondatrice et présidente du Directoire de BioAlliance Pharma.
En février 2000 également, BioAlliance Pharma créait une filiale, la société VIR Alliance, dans l’optique de développer et commercialiser des tests prédictifs pour définir le traitement optimal dans les maladies virales ou cancéreuses…

Une équipe de spécialistes largementétoffée

A l’origine de BioAlliance Pharma, Mme COSTANTINI a donc fondé l’Entreprise il y a huit ans, en association avec M. Gilles AVENARD. Ils comptabilisent à eux deux plus de 35 ans d’expérience dans l’industrie pharmaceutique, tant à des postes de recherche que de management Basée à Paris, BioAlliance Pharma a engagé une politique active de recrutement dès 1999, suite à son premier tour de financement. Aujourd’hui, la société emploie 45 personnes, dont une majorité de scientifiques : 5 pharmaciens, 4 médecins, 24 Docteurs ès Sciences…

" L’année passée, nous avons notamment intégré dans notre équipe huit cadres expérimentés, forts d’un solide cursus dans l’industrie pharmaceutique ", nous confie Mme COSTANTINI. " Ces recrutements nous ont permis de renforcer le potentiel et le professionnalisme de notre Laboratoire, tout en nous appuyant également sur l’évolution de nos chercheurs en interne… "

Présentons parmi les derniers recrutés, M. Richard KEATINGE, aujourd’hui Vice-Président Business Development de BioAlliance Pharma, en charge des accords et licences. " Richard a travaillé pendant plus de 20 ans dans l’industrie biopharmaceutique outre-atlantique. Il nous fait donc part aujourd’hui de cette très riche expérience de la biotech américaine et nous offre une grande ouvertureà l’international… ", déclareDominique COSTANTINI.

Un réseau d’alliances stratégiques Facteur essentiel de développement pour la société BioAlliance Pharma, le réseau d’alliances qu’elle a su bâtir avec de nombreux centres de recherche français, est à l’origine même de ses produits.

Parmi ces institutions académiques de premier plan : le CNRS, l’Institut Pasteur, l’INSERM, l’Institut Gustave Roussy ou encore les Universités…
" Nous travaillons en étroite collaboration avec le CNRS, l’Université de Chatenay - Malabry et, en particulier, l’équipe de M. Patrick COUVREUR (CNRS UMR 8612) dans le domaine des nanotechnologies ", souligne Mme COSTANTINI. " M. Jean- Marc AIACHE, de l’Université de Clermont-Ferrand, est notre conseil en matière de bioadhésivité muqueuse, tandis que M. François CLAVEL (Inserm), l’un des inventeurs des techniques de phénotypage, collabore également avec nous en tant que consultant dans le domaine du phénotypage et du VIH… "

Par ailleurs, c’est avec M. Fabien ZOULIM et M. Christian TREPO (INSERM) que l’équipe BioAlliance Pharma étudie le phénotypage VHB et les modèles animaux prérequis pour le cancer du foie.
" Pour ce qui concerne nos travaux sur les nouvelles entités, des collaborations ontété établies avec l’Ecole Normale Supérieure, M. Christian AUCLAIR, M. Jean-François MOUSCADET, ainsi qu’avec l’INSERM / Hôpital Saint Louis, He LU, et l’IGR, Michel PERRICAUDET… ceci sans compter les experts spécifiques, issus du secteur public ou privé, qui nous soutiennent en fonction de nos besoins, pour les différentes étapes des dossiers ", ajoute Dominique COSTANTINI.

BioAlliance Pharma s’est d’ailleurs implantée au cœur même de certaines institutions. Ainsi, l’Entreprise est présente à Chatenay sur le campus de Pharmacie / Université Paris XI, où elle dispose d’installations classées pour la chimie des monomères et pour la transposition industrielle des produits cancéreux. Elle occupe également des laboratoires au sein de l’Institut Gustave Roussy et de l’INSERM, dédiés à la virologie…

Notez que l’équipe BioAlliance Pharma est en outre basée dans le 15ème arrondissement parisien. Elle y réunit ses services administratifs (Direction, R&D, Business Units) ainsi que plusieurs laboratoires : un laboratoire de mise au point, un de chimie analytique et un troisième classé pour la virologie…

4 Business Units pour un avancement optimal des projets

Centrée sur ses projets de R&D, BioAlliance Pharma a choisi, en 2003, de redéfinir ses activités autour de quatre Business Units : l’unité Tests Prédictifs, sous l’égide de la société VIRAlliance ; l’unité Technologie Adhésive ; l’unité Nanotechnologies ; et, l’unité Nouvelles Entités Chimiques.

Cette organisation permet à l’Entreprise d’adapter ses ressources et compétences en fonction des besoins propres à chaque produit ou technologie en cours de développement.
" Chaque Business Unit peut ainsi se fixer ses priorités, tout en bénéficiant de services supports communs, tels que la recherche clinique, les dossiers pharmaceutique et réglementaire, les brevets… ", remarque Dominique COSTANTINI.
" La séparation en 4 Business Units n’est pas étanche, bien au contraire ", ajoute Mme COSTANTINI. " Les savoir-faire sont totalement intégrés dans l’Entreprise pour l’avancement optimal des projets. Ainsi, le phénotypage développé au sein de l’unité VIRAlliance est également mis en œuvre dans le cadre de nouveaux projets. De même, en matière de nanotechnologies, BioAlliance Pharma emploie des testsélaborés dans l’unité de virologie… "

Technologie de drug delivery buccale adhésive, nanotechnologies permettant de cibler le cœur de la cellule, phénotypage du VIH pour mesurer la sensibilité des virus VIH ou HBV… : l’équipe BioAlliance Pharma peut se prévaloir d’un véritable savoir-faire technologique, en parallèle de ses compétences dans l’optimisation des étapes de développement.

Un atout de taille pour établir le meilleur profil Bénéfices / Risques de ses produits…

Des essais cliniques en phase II et III Fruits de la recherche BioAlliance Pharma et de ses collaborations stratégiques, plusieurs produits sont aujourd’hui en phase finale de développement.
VIRAlliance, filiale de BioAlliance Pharma, a mis au point en partenariat avec l’INSERM un test phénotypique pour évaluer la résistance aux différentes classes de traitement du VIH et réorienter le traitement thérapeutique. " Ce produit, le Phénoscript™, est à maturité et peut rapidement croître sur le marché américain. Nous recherchons désormais le partenaire adéquat pour réaliser cette croissance… ", nous confie Mme COSTANTINI.

En ce qui concerne l’unité Technologie Adhésive, son produit phare - Miconazole Lauriad™- est un comprimé bioadhésif, actuellement en fin de phase III en Europe dans le domaine des infections fongiques.
" Nous préparons pour ce produit un dossier d’entrée en clinique en phase III aux Etats-Unis pour 2005 ", ajoute Dominique COSTANTINI.

Soulignons qu’en matière de cancérologie, l’équipe BioAlliance Pharma a un essai en fin de phase I/II pour son produit Transdrug™, appliqué au cancer du foie résistant. Elle poursuit également plusieurs projets en collaboration avec le CNRS et d’autres organismes de recherche, pour de nouvelles entités chimiques. " Nous avons d’ailleurs sélectionné un antirétroviral, un inhibiteur d’intégrase, pour entrer en développement ", précise Mme COSTANTINI.

Forte de ces essais cliniques et de sa troisième levée de fonds s’élevant à 12 MEuros, la société BioAlliance Pharma a pu franchir des étapes vraiment significatives cette année. Elle se positionne en très bonne place sur le marché des biotechnologies en Europe et dispose aujourd’hui de tous les atouts pour poursuivre le développement clinique international de ses produits.

" Nous allons maintenant pouvoir nous consacrer aux transferts et accords industriels pour choisir au mieux un partenaire, puis réaliser l’entrée des produits et assurer leur croissance sur le marché ", conclut Mme Dominique COSTANTINI.

A suivre…

S. DENIS