Décembre 2006 - n°116

CYTHERIS - Spécialiste R&D sur le marché de l’immuno-modulation

Centrée sur la Recherche et le Développement de molécules innovantes, pivots de l’immuno-modulation, la société CYTHERIS a récemment annoncé son second tour de table de 24,3 millions d’euros.
Créée début 1999 en France, sous l’impulsion de M. Michel MORRE, l’entreprise a pour vocation de développer des produits biotechnologiques originaux et les amener à un stade avancé de développement clinique.
Son objectif ? Devenir une société incontournable dans le domaine des produits thérapeutiques destinés à reconstituer ou soutenir le système immunitaire.

Une double implantation France – Etats Unis

Fondée il y a huit ans en France, la société CYTHERIS a établi ses installations à Issy-les-Moulineaux en région parisienne (92). Implantée sur 1 000 m_, elle y possède notamment une unité de process - purification et un laboratoire de culture cellulaire, ainsi qu’un laboratoire P2, un laboratoire de biologie moléculaire et un de biochimie analytique. Ses locaux sont équipés de deux zones en ambiance contrôlée avec PSM et dotés de tous les outils de culture cellulaire et de purification, matériels analytiques, lecteurs, électrophorèse, HPLC, PCR…

Parallèlement, depuis mars 2003, CYTHERIS a ouvert aux Etats-Unis une filiale dont les bureaux de 110 m_ sont implantés à Rockville (Maryland), à proximité du NIH et de la FDA.

“ Depuis l'origine, nous avons cherché à collaborer avec des équipes de premier plan tant en France qu'aux USA ”, commente M. Michel MORRE, PDG de CYTHERIS. “ Inscrire CYTHERIS dans un réseau de compétences était pour nous un impératif qui permet de résoudre un problème difficile : comment mener de grands projets avec une équipe à taille humaine ! ”

CYTHERIS bénéficie ainsi d’un impressionnant réseau de partenaires industriels et académiques, tant en Europe qu’en Amérique du Nord. Parmi ceux-ci, notamment : l'INSERM, l'Institut Pasteur, le CNRS en France et, à l’étranger, le NIH, le NCI, le NIAID, le Memorial Sloan Kettering, le Fred Hutchinson, l’université de New York, ou encore, l'hôpital universitaire de Zürich en Suisse…

L'équipe CYTHERIS compte aujourd’hui une vingtaine de salariés, de formation pour la plupart supérieure à bac+5 : ingénieurs en process et analyse, biologistes, pré-cliniciens et cliniciens, spécialistes d’affaires réglementaires, financiers. “ Notre culture d’Entreprise est résolument industrielle ”, précise M. MORRE. “ La qualité est d’ailleurs au cœur de nos préoccupations ; le développement process que nous sous-traitons est entièrement doublé en interne par notre équipe opérant à down scale. Tous nos sous-traitants sont eux-mêmes audités par nos services… ”

Spécialiste de l’immuno-modulation, CYTHERIS cherche à mettre au point des médicaments visant à reconstituer, renforcer ou moduler l’activité du système immunitaire de patients atteints de pathologies graves et dont le pronostic vital est menacé. Parmi les molécules phares de son portefeuille : l’Interleukine-7 recombinante (rIL-7) ainsi qu’une seconde famille de produits, basée sur les ligands activant les cellules NKT et dont la licence a été accordée par New York University, Aaron Diamond AIDS Research Center et City University of New York.

Pour soutenir son développement, CYTHERIS a réalisé un premier tour de table de 7 millions d’euros en 2002. La croissance de ses activités l’a déjà conduit à déménager à plusieurs reprises, tant en France qu’outre-atlantique…

De nouvelles perspectives de développement

Forte de son second tour de table de 24,3 millions d’euros, réalisé le 25 octobre dernier, CYTHERIS peut envisager l’avenir sous les meilleures auspices. Ce nouveau tour international lui offre en effet l’opportunité de compléter les essais cliniques qui ont actuellement lieu sur l’Interleukine 7 (IL-7), en France et aux Etats-Unis, et de faire entrer cette molécule en essais cliniques de phase II. Les fonds devraient aussi permettre de conclure le développement préclinique d’une nouvelle molécule candidate choisie sur une plate-forme d’activateurs des cellules NKT et dendritiques.

Précisons que pour ce second tour, CYTHERIS a attiré deux nouveaux investisseurs : CDC Entreprises Innovation (France), qui a mené le tour, et ABN AMRO Capital Life Sciences (Pays-Bas). Les investisseurs historiques ont également participé : AXA Private Equity (France), Bioam (France), Crédit Agricole Private Equity (France), T2C2/Bio 2000 (Canada) et la Caisse de Dépôt et Placement du Québec (CDPQ, Canada).

“ Cette levée de fonds montre que nos investisseurs font confiance à notre approche reposant sur le développement de nouveaux agents pour soutenir et améliorer la réponse immunitaire dans des maladies graves comme le sida, l’hépatite C et le cancer ”, indique Michel MORRE.

En se focalisant sur le développement de quelques projets seulement, ceux qui ont une grande chance d’aboutir et un potentiel de blockbuster, CYTHERIS a depuis l’origine adhéré à un business modèle qui a largement fait ses preuves dans le passé. “ Selon nous, la plupart des immunothérapies actives ou passives ciblant ces maladies graves auront besoin du renfort de notre molécule (l’Interleukine 7) afin d’augmenter le nombre de lymphocytes T disponibles pour la réponse immunitaire ”, ajoute M. MORRE.

“ CYTHERIS a obtenu des soutiens internationaux, en accueillant des investisseurs canadiens et hollandais dans ce tour de table, tout en maintenant la participation active de ses investisseurs historiques ”, souligne M. Jean-Jacques BERTRAND, Président du Conseil de Surveillance de CYTHERIS. “ Ce profil international nous convient parfaitement puisque la société souhaite compléter son développement clinique en Europe et aux Etats-Unis, et amener l’IL-7 en phase II… ”

Pour mener à bien son essor, CYTHERIS a largement investi en terme d’équipements matériels et continue aujourd’hui de recruter de nouveaux collaborateurs, en particulier dans le domaine du développement clinique.

“ Notre premier objectif est d'emmener le programme IL-7 en phase II clinique et le premier produit du programme glyco-lipide en phase I ”, résume Michel MORRE. “ Nous sommes confiants, car nous avons déjà produit un ensemble impressionnant de résultats pré-cliniques et cliniques très convaincants sur plus d'une centaine de singes et sur plus de 50 patients, en France et aux USA, dans des protocoles très variés. Tous confirment le grand potentiel thérapeutique de l'IL-7, sa remarquable activité et son excellente tolérance… ”

Tous nos vœux de réussite pour ces prochaines étapes de développement !