Mai 2007 - n°121

La stratégie 2007 - 2012 de bioMérieux

Le 17 janvier 2007, Alain Mérieux, Président de bioMérieux, et Stéphane Bancel, Directeur général, ont annoncé les principales orientations stratégiques du Groupe pour la période 2007 – 2012. L’ambition de l’entreprise est de s’affirmer comme un acteur de référence pour les biologistes et les médecins sur certaines pathologies-clés et, dans les applications industrielles, de devenir le leader de la consolidation du secteur.

On ne présente plus bioMérieux, entreprise lyonnaise mondiale et acteur majeur du diagnostic in vitro… Une présence dans plus de 150 pays avec 35 filiales internationales, 9 centres de Recherche et Développement, 11 sites de production certifiés ISO 9001, plus de 5500 collaborateurs (dont 60 % hors de France), 86 % de son chiffre d’affaires dédié au diagnostic clinique en 2006. Un chiffre d’affaires 2006 établi à 1 037 millions d’euros contre 994 millions d’euros en 2005 qui le situe au 8ème rang mondial… Des données qui ne font que croître au gré des recherches, des sites créés et des partenariats engagés.

Plus de 40 ans d’expérience dans l’infectieux

Créée en 1963 par Alain Mérieux, bioMérieux est resté fidèle à sa mission première : contribuer à l’amélioration de la santé publique mondiale.

Trois technologies liées au marché du diagnostic in vitro constituent le cœur de métier de bioMérieux :
- la bactériologie : mise en culture d’échantillons biologiques dans un milieu permettant aux bactéries éventuellement présentes de se multiplier, les bactéries étant ensuite identifiées et leur sensibilité aux antibiotiques testée.
- Les immunoessais : détection et dosage d’agents infectieux (bactéries, virus, parasites) et de marqueurs de pathologies à partir d’une réaction antigène-anticorps.
- La biologie moléculaire : nouvelle technologie basée sur la détection de séquences génétiques d’ADN ou d’ARN caractéristiques d’une bactérie, d’un virus ou d’une cellule.

Elle commercialise des réactifs nécessaires à la réalisation des tests biologiques comme l’identification d’une bactérie ou d’un virus, le dosage d’une hormone ou d’un marqueur spécifique d’une maladie. Mais aussi des instruments (systèmes pour réaliser des tests automatisés) et des logiciels destinés au traitement des résultats des tests biologiques et à leur interprétation.
Par ailleurs, l’entreprise bénéficie d’un service client efficace, afin de fidéliser sa clientèle.

La R&D de bioMérieux comporte plus de 850 personnes réparties sur 9 centres de recherche, travaillant aux objectifs fixés :
- Renforcer l’offre complète en bactériologie de la société.
- Capitaliser sur le succès de VIDAS® en immunoessais (détecter et doser les agents infectieux, les marqueurs tumoraux ou cardiaques et les hormones à partir d’une réaction antigène-anticorps), en proposant de nouveaux paramètres et de nouvelles plateformes telles que VIDIA®. La société souhaite renforcer son activité dans le Point of Care et étendre son offre de tests à forte valeur médicale, pour répondre aux besoins d’un grand nombre de laboratoires, tant pour les tests d’urgence.
- Identifier de nouveaux marqueurs, en particulier pour les pathogènes émergents, mais également en oncologie et en cardiologie.
- Réussir le pari de la biologie moléculaire, technologie d’avenir pour maintenir d’une part sa position de leader dans le diagnostic et proposer d’autre part de nouvelles plateformes adaptées aux différents segments et besoins d’un marché en pleine évolution. Mettre au point de nouvelles plateformes encore plus automatisées et intégrées.

Par ailleurs, la société compte poursuivre ses efforts de recherche (13 % du CA) afin de continuer à nourrir la croissance organique. Par ailleurs, grâce à la maîtrise de technologies-clés et de la propriété industrielle correspondante, à la l’importance de sa base installée et à son indépendance vis-à-vis des sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques, bioMérieux entend devenir un partenaire privilégié de ces dernières..
Si son implication dans la lutte contre les maladies infectieuses n’a cessé d’évoluer depuis 40 ans, , bioMérieux se concentre aujourd’hui sur des pathologies tels que le sepsis, les infections nosocomiales, la tuberculose, le VIH et les hépatites…) et également sur les tests à forte valeur médicale pour les cancers du sein, du colon et de la prostate, les maladies cardio-vasculaires d’urgence…

Nouvelles perspectives 2007 - 2012

Voici les principales orientations stratégiques de bioMérieux pour la période 2007 – 2012 :

Applications cliniques

Centrée auparavant sur le laboratoire, la stratégie du groupe se veut désormais orientée aussi vers les pathologies et les besoins des médecins.
Pour cela, bioMérieux met en avant sa maîtrise de différentes technologies complémentaires :
- en bactériologie, la société veut s’affirmer comme le leader incontournable et détenir une part de marché voisine de 40 % à l’horizon 2012.
- en biologie moléculaire, devenir le leader sur le sepsis et les infections nosocomiales, et détenir en 2012, une part de marché d’environ 8 % dans le diagnostic moléculaire infectieux.
- en immunoessais, la société souhaite renforcer son activité dans le Point of care et étendre son offre de tests à forte valeur médicale.
bioMérieux entend devenir un partenaire privilégié des sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques. Une nouvelle direction spécialisée en théragnostic (thérapeutique + diagnostic) basée à Cambridge (Massachusetts) a été créée en janvier 2007. bioMérieux compte conclure 2 accords d’ici fin 2008 et une dizaine d’ici fin 2012.

Applications industrielles

L’ambition de bioMérieux dans ce domaine est d’être l’acteur de référence de la consolidation du secteur et d’y détenir une part de marché proche de 30 % en 2012.

Pour mener à bien ces objectifs, la société compte :
- poursuivre ses investissements en matière de R&D afin de continuer à nourrir la croissance de la société. D’ailleurs, bioMérieux investit environ 13 % de son chiffre d’affaires dans la R&D. Cet investissement est consacré à des programmes de recherche, au développement de nouveaux réactifs, à l’élargissement des gammes d’instruments, ainsi qu’à la mise au point de nouveaux logiciels de traitement de l’information et de systèmes experts d’aide à la décision médicale.
- Optimiser l’efficacité de son réseau commercial, en particulier aux Etats-Unis et au Japon, grâce à la création d’une direction commerciale « Monde ». Par ailleurs, elle va poursuivre l’extension de son réseau de filiales.
- Mettre en place une direction mondiale de « business development », basée à Cambridge (USA), dont l’activité sera consacrée à la recherche d’accords de partenariats et de distribution, ainsi qu’à l’étude d’opportunités en matière de croissance externe.

Après l’acquisition de la société de biotechnologie moléculaire Bacterial Barcodes Inc (Géorgie – Etats-Unis) en septembre 2006 et le démarrage du 3ème programme de dépistage des cancers à partir du sang en collaboration avec la société ExonHit Therapeutics le 4 janvier 2007, bioMérieux vient d’annoncer deux nouvelles collaborations :
Une collaboration stratégique avec la société américaine Cepheid pour le développement et la commercialisation de tests innovants de détection du sepsis ; un accord de licence mondiale et exclusive avec la société norvégienne NorChip portant sur les droits de propriété industrielle développée par Norchip relatifs à la détection de l’ARNm du Papillomavirus (HPV), pour la détection précoce du cancer du col de l’utérus.
Forte de ses nombreux atouts, la société bioMérieux prévoit d’ici 2012 un taux de croissance annuel moyen de 7 à 9 %, à taux de change constants. Elle compte sur son expertise de plus de 40 ans dans le domaine infectieux et sur la forte implication de ses collaborateurs, afin d’apporter à « la source de la santé, la pertinence du diagnostic » !

M. HASLÉ