Novembre 2008 - n°137

Du nouveau chez FLORALIS !

Depuis notre dernier article en juin 2006, la filiale industrielle de l’Université Joseph Fourier (UJF) de Grenoble progresse de façon constante. Sa mission est de valoriser l'offre technologique et scientifique développée au sein des laboratoires de recherche de l'UJF. L’une de ses Business Units, Alpao, poursuit sa vie en tant que société indépendante depuis le 16 avril 2008 en développant des optiques adaptatives. Une belle preuve de l’efficacité de Floralis !

Avec un Chiffre d’Affaires passant de 1.3M € en 2005 à 3,2M€ en 2007, pas moins de 25 nouveaux brevets l’an passé, un portefeuille de 150 familles de brevets et 3 créations d’entreprises ces deux dernières années, Floralis affiche une santé florissante !

Sur la lancée, la filiale industrielle a déménagé au 6 allée de Bethléem à Gières, toujours à proximité du campus de l’Université Joseph Fourier. La superficie des locaux est passée de 200 m_ à 500 m_ comptant 14 bureaux et 2 salles de réunion. 11 personnes ont rejoint Floralis depuis 2007 portant le nombre de salariés du siège à près de 25 personnes dont 10 chargés d’affaires, ayant principalement un profil Ingénieur/Docteur dans les domaines de la biotechnologie et des sciences de l’ingénieur. L’administration a également été renforcée tout comme la communication (passant pour les deux entités d’une personne à 4 actuellement). Floralis intervient également au support des actions de recherche des laboratoires partenaires et gère parfois le capital humain de ceux-ci, c’est donc près de 70 personnes qui travaillent aujourd’hui directement pour la filiale de valorisation de l’UJF.
Cette croissance humaine et financière s’explique notamment par l’acquisition de nouvelles compétences en matière de gestion des contrats R&D, par le développement de Business Unit et par l’augmentation du volume de projets de valorisation traités. Floralis est en pleine dynamique innovation au vu des chiffres cités précédemment. Son essor touche également le licensing puisque une dizaine de contrat de licence ont été signés en 2007, gage d’une bonne santé de la société.

Trois phases primordiales

La valorisation de la recherche constitue le cœur de métier de Floralis. Aussi, ses activités s’organisent en trois phases du cycle de la valorisation :

La Phase préparatoire qui a pour but de favoriser la recherche collaborative en nouant des partenariats avec des entreprises privées. Deux prestations peuvent être réalisées en phase préparatoire :
- La Propriété Intellectuelle : Floralis assure la gestion du portefeuille de brevets de l'Université Joseph Fourier, en liaison avec les cabinets conseils en PI, la gestion des copropriétés, la réalisation d'études préliminaires de brevetabilité, de recherche d'antériorités et de liberté d'exploitation, et le référencement des logiciels
- La recherche partenariale : Floralis accompagne les chercheurs dans la mise en place de toute collaboration avec les industriels (soit directement, soit en partenariat avec l’Agence Nationale pour la Recherche, l’Europe ou les pôles de compétitivité). De la recherche des partenaires, en passant par la négociation et jusqu'à la rédaction et la signature des contrats.

La Seconde phase concerne le pilotage du développement technique et marketing de l'innovation avant le transfert au monde industriel. Elle regroupe trois prestations distinctes :
- Les preuves de concept : c'est une action de développement technique et marketing destinée à faciliter le transfert d'une technologie auprès d'une entreprise en vue d'une exploitation.
- Les Business Units : certaines technologies sont suffisamment matures pour permettre un accès au marché à court terme (3 à 6 mois), puis naturellement aboutir à la création d’entreprises.
- Les plateformes technologiques : Floralis propose auprès des industriels les services de plateformes technologiques dans les domaines des bio et nano technologies.

Enfin la Troisième phase a pour objet le transfert de technologie, Floralis propose trois prestations de valorisation :
- Le licensing : Floralis assure la diffusion des offres technologiques issues de l’UJF, via son site internet et en s’appuyant sur son réseau
- La création de société : Floralis participe à la création d'entreprises innovantes qui exploitent des technologies (brevets, logiciels, savoir-faire, etc...) issues de l'Université Joseph Fourier-Grenoble.
- Les pépinières d’entreprise : Floralis gère, pour le compte de l'Université Joseph Fourier, la structure Biopolis offrant aux industriels des solutions d'hébergement, de partenariats scientifiques et d'accompagnement de projets.

Afin d’assurer la promotion de la recherche, Floralis propose également un service d’organisation d’évènements (congrès, séminaires, etc.) pour assister ses partenaires dans la préparation de leurs manifestations scientifiques.

Les marchés ciblés sont divers en fonction des domaines d’activités de Floralis (informatique, science de l’ingénieur et biotechnologies) car si chaque technologie cible un marché précis, les différentes technologies s’orientent vers des marchés différents. Par exemple en biotechnologie, les innovations portent autant sur la biologie fondamentale que des applications en cosmétologie, agro-alimentaire, pharmaceutique, la chimie. En Sciences de l’Ingénieur les marchés sont également différents comme la robotique, l’ergonomie, les systèmes embarqués, l’informatique, l’instrumentation …
Floralis travaille en partenariat avec des sociétés de biotechnologies, de grands groupes pharmaceutiques, des PME-PMI de compléments alimentaires ou cosmétologiques, des starts-ups, des sociétés de distribution, etc…

La création d’entreprise n’est pas en reste avec 3 sociétés qui ont vu le jour ces deux dernières années : KOELIS qui développe des systèmes d’assistance aux gestes diagnostiques et thérapeutiques en urologie. ENDOCONTROL, quant à elle, offre des solutions robotiques d’assistance chirurgicale. Mais la fierté de Floralis réside dans le travail réalisé autour de l’une de ses premières Business Unit qui prend son essor pour voler de ses propres ailes. En effet, ALPAO est, depuis le 16 avril 2008, une société indépendante spécialisée dans l’optique adaptative.

Alpao, histoire d’une gestation réussie par Floralis…

Une business unit a pour objectif de rendre mature une technologie en assurant son développement conformément aux attentes du marché pressenti, en cherchant à commercialiser le plus tôt possible des services ou des prototypes, et ce, en interne de Floralis afin d’éviter une création de société trop précoce. Cette démarche proactive permet rapidement de confronter l’offre à la demande, d’adapter les produits aux attentes réelles du marché et de faire connaître les produits.

L’histoire d’Alpao commence en 2002 par un dépôt de brevet dans le domaine de l’optique adaptative par l’UJF et le CNRS. Deux ans plus tard, quand le projet de recherche eut suffisamment progressé, Floralis proposa de créer une Business Unit en vue de développer cette technologie. Thierry Gonthiez, chargé d’affaire de Floralis, et une équipe du LOAG (Laboratoire d’Astrophysique de l’Observatoire de Grenoble) comprenant Julien Charton, Laurent Jocou, Jean-Luc Beuzit et Pierre Kern créèrent ainsi la Business Unit ALPAO au sein de Floralis.

Fréderic Rooms a rejoint la société début 2006 et joue depuis un rôle clé pour développer les technologies et développer le projet de création de la société. Durant cette période, un prototype laboratoire est mis au point pour justifier la viabilité commerciale du produit. Floralis a fortement investi en moyens humains et financiers pour convertir ce prototype en vrai produit industriel. Depuis, la gamme de produits a été étendue à trois nouvelles optiques et plus d’une dizaine d’entre elles ont été commercialisée en France et à l’étranger (Etats Unis, Canada, Allemagne, Japon). Fin 2007, ALPAO a reçu un soutien financier, ainsi qu’une aide marketing de grande valeur par le réseau Entreprendre Isère et l’incubateur Grain ce qui lui a permis d’être aujourd’hui une entreprise indépendante.

Fréderic Rooms a déclaré : “ Nous sommes très heureux d’aboutir à la création d’Alpao. Le soutien que Floralis nous a donné pour arriver à ce but est indéniable. Elle nous a donné le temps qu’il nous fallait pour mettre au point notre technologie et également pour nous permettre de faire mûrir le projet de société et amener nos produits vers les marchés. De plus, l’approche de business développement prônée par Floralis de longue date nous a permis de transformer le projet de recherche en une entreprise commercialement viable »

Floralis a donné naissance à sept autres Business Units (5 dans le domaine des biotechnologies et 2 en sciences de l’ingénieur) avec le même objectif : apporter les moyens techniques et financiers nécessaires pour donner de la valeur ajoutée à la technologie et pouvoir la commercialiser rapidement.

Et Biopolis ?

Nous avions évoqué lors de notre dernier article le lancement de Biopolis, pépinière et hôtel d'entreprises Biotechnologies et Santé de l'Université Joseph Fourier. Celle-ci a été inaugurée le 15 décembre 2006. Dès son ouverture, 5 entreprises du secteur biomédical ont emménagé : Koelis, Endocontrol et AII (pour la Biologie sèche), Synapcell et Créacell (pour la Biologie humide). Une cérémonie de signatures de conventions d'occupation entre l'UJF et ses premières “locataires” a été organisée le jeudi 10 mai 2007, en présence de Farid Ouabdesselam, président de l'UJF, et des PDG des 5 sociétés.

En Juillet 2007, la société Praxim a installé son unité de production au sein de Biopolis. Praxim a été créée en 1995 pour valoriser les travaux du laboratoire TIMC (installé à La Tronche et rattaché à Université Joseph Fourier) dans le domaine des Gestes Médicaux et Chirurgicaux Assistés par Ordinateur (GMCAO). La présence de Praxim renforce le noyau déjà constitué sur site d'entreprises du secteur de la chirurgie augmentée (anciennement GMCAO).

En Avril 2008, une septième entreprise, le SurgiQual Institute, s'est implantée sur site. Le SurgiQual Institute a pour vocation de jouer le rôle d'interface entre les structures de recherche et les hôpitaux d'une part, les acteurs industriels focalisés sur un domaine précis d'autre part. Enfin, le comité stratégique et d'agrément de Biopolis vient de valider l'entrée d'une huitième entreprise sur site, IMACTIS, dont l'activité est cette fois tournée vers la radiologie augmentée.

Depuis cet été, il faut noter la présence à Biopolis quelques jours par mois du Directeur de l'Association LyonBiopôle : Mr Yves Laurent. Par cette présence, l'UJF et la métropole grenobloise souhaitent renforcer la dynamique de réseau, dont bénéficient les entreprises locataires, qui est propice à développer collaborations et projets avec les différents acteurs locaux.

Forte de son évolution croissante et de ses atouts, la filiale industrielle de l’Université Joseph Fourier compte bien continuer à être l’interface entre le monde de l’industrie et celui de la recherche. Et comme Floralis « cultive l’innovation » avec brio, d’autres entreprises devraient fleurir dans l’avenir…

M. HASLÉ

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