Avril 2004 - n°87

La Doua va bientôt avoir son Institut des Sciences Analytiques !

Traçabilité des OGM, analyse des effluents industriels, identification des criminels, découverte de nouveaux médicaments…La région lyonnaise va se doter d’un Institut des Sciences Analytiques, grand centre de chimie analytique à l’échelle européenne, près du Domaine scientifique de la Doua.

Les grands objectifs de l’Institut des Sciences Analytiques sont de préparer les méthodes analytiques de demain en investissant dans des disciplines en amont telles la chimie physique, l’électrochimie… et en développant des méthodes analytiques, l’instrumentation, l’expertise et les référentiels propres au métier d’analyste.

Le projet est porté par le CNRS et l’Université Claude Bernard Lyon.
Il va proposer à la fois des activités de service, des prestations et des activités de recherche. Il s’est fixé pour mission d’intervenir dans le domaine de la formation initiale et continue, mais aussi dans le transfert de son savoir-faire analytique vers le secteur économique.

Côté recherche, l’Institut va regrouper des équipes existantes qui coordonneront leurs actions sur 11 000 m2. En environnement, les équipes vont mettre au point des outils d’analyses de traces de polluants dans tous les milieux (eau, sol, milieux biologiques) et développer des concepts permettant de comprendre le comportement des polluants (migration, toxicité…).
Un autre thème " Bio-analytique " comprend la mise au point de méthodes d’analyses relatives aux milieux biologiques, à la santé, et à l’agroalimentaire. Les laboratoires de l’Institut et notamment le Service Central d’Analyse du CNRS jouissent déjà d’une excellente réputation dans ce domaine. Des efforts particuliers seront entrepris dans le domaine du cancer.

Les laboratoires constitutifs sont les suivants :

- Service Central d’Analyses CNRS USR059,
- Unité Mixte de Recherche 5180 Sciences Analytiques (CNRS/UCB Lyon),
- Laboratoire d’Analyse des Eaux du Cemagref de Lyon.

Enfin, le soutien et le développement de méthodes vont amener à mieux contrôler et maîtriser les processus industriels dans les domaines de la chimie, de la pharmacie et des matériaux de l’énergie. La relation avec de grands groupes pétroliers va encore se développer.

Dès l’idée de la création de l’Institut, les industriels et notamment les grands groupes se sont déclarés motivés à le soutenir. Différentes formes de collaborations sont proposées : contribution aux investissements pour des équipements lourds, financement de bourses de thèses, contrats de post-doctorants, détachement de personnels voire même association par le biais d’une convention particulière avec l’institut.
Par ailleurs, en tant que plate-forme technologique rassemblant des équipements de haut niveau, il est prévu un accès aux industriels et notamment aux PME-PMI et des associations peuvent se nouer. L’Institut a une vocation de prestataire de service en analyse dans des milieux et domaines très variés. Il souhaite contribuer à la formation initiale et continue dans son domaine. Des personnels interviendront pour de l’enseignement et notamment dans des masters professionnels et de recherche en chimie analytique.
Les activités de formation déjà développées seront regroupées au sein de l’Institut dont l’ensemble du parc analytique permettra des démonstrations et la mise en situation des stagiaires.

L’ouverture de l’institut des Sciences Analytiques est prévue pour 2007. Il accueillera 150 permanents (chercheurs, enseignants-chercheurs) auxquels viendront s’ajouter des stagiaires, des doctorants, des post-doctorants et des visiteurs. La mise à disposition d’équipements des plus sophistiqués au profit de la recherche attirera des scientifiques du monde entier.
Par ailleurs, sur le même terrain que l’Institut, deux autres projets sont programmés. Il s’agit du Centre Européen de RMN à très hauts champs et le Groupement de Lyon du Cemagref. Une maison de l’Environnement est également à l’étude et il est possible qu’une pépinière d'entreprises puisse aussi venir s’y implanter.

Ces projets conforteront le Domaine Scientifique de la Doua en tant que " vitrine " importante du domaine des sciences de l’environnement et de l’analyse. Ils permettront aussi la redynamisation d’une partie de Villeurbanne, dans le Grand Lyon.

MH