Mars 2007 - n°119

La Drôme Laboratoires : un LDA bien dynamique !

Les laboratoires départementaux d’Analyses de la Drôme (LDA 26) font référence dans le cercle des laboratoires publics français. Un modèle du genre qui prouve que service public et compétitivité font bon ménage…

Implanté dans le parc d’activités de Lautagne à Valence, La Drôme Laboratoires intervient aussi bien en Drôme et Ardèche, qu’au niveau national voire international. Une trentaine de départements du Sud-Est de la France et une vingtaine de clients d’Outre-Mer, de la Réunion à la Martinique, font régulièrement appel à ses services.
Créé en 1976, le Laboratoire Départemental d’Analyses de la Drôme vient de changer de nom. Il s’appelle dorénavant La Drôme Laboratoires et est dirigé par Arnaud Rème, vétérinaire biologiste. Service du Conseil Général (donc du département de la Drôme) il met à disposition des collectivités, entreprises et particuliers un outil d’analyse et d’évaluation pour l’environnement, l’agro-alimentaire et la biologie vétérinaire.

Leader en micropolluants

Les missions de La Drôme Laboratoires sont de :
- Réaliser les analyses dépendant de ses domaines d’activité, en complémentarité des politiques du Département de la Drôme. Mettre à disposition des entreprises, des collectivités et des particuliers un outil technique performant d’analyses et d’évaluation de la qualité des substrats analysés dans les domaines de l’environnement, de l’agroalimentaire et de la biologie vétérinaire
- Éclairer, par son expertise, les décisions des acteurs publics et privés Appuyer techniquement les élus pour la définition de la politique départementale en matière d'environnement, de gestion de l'eau, de tourisme, d'agriculture et d'industrie agroalimentaire.

Ces dix dernières années, La Drôme Laboratoires a connu une croissance rapide justifiant l’extension récente de ses locaux (3 600 m2 de surface générale) et la réhabilitation de son pôle chimie des micropolluants. Elle est devenue leader dans ce domaine grâce à une politique volontariste d’investissement en matériel de pointe, en personnel qualifié et en recherche développement. Le laboratoire a acquis une expertise très spécialisée en matière d’identification des micropolluants minéraux et organiques sur 800 produits de synthèse susceptibles de se retrouver dans l’environnement et de présenter un danger pour les écosystèmes et pour l’homme.
Le 1er janvier 2006, suite à la reprise du laboratoire privé d’analyses des eaux de Vals-les-Bains, le LDA 26 comporte désormais une antenne ardéchoise dédiée à l’environnement et principalement à l’hydrologie. Cette dernière va bénéficier prochainement de nouveaux locaux au 1er trimestre 2007, près d’Aubenas. Environ 330 000 euros ont été nécessaires pour cette construction.

La Drôme Laboratoires intervient sur 3 secteurs :
- L’environnement. Le laboratoire assure la surveillance des baignades, de la potabilité des eaux de consommation, des réseaux publics d’adduction, piscines, tours aéro-réfrigérantes, rejets industriels, station d’épuration… Il effectue des analyses de post-homologation des nouveaux pesticides ainsi que les prélèvements et analyses nécessaires à la mise en évidence des pollutions chimiques ou radiologiques à la demande des pompiers ou de la gendarmerie.
- La sécurité alimentaire. La Drôme Laboratoires réalise des analyses aux différents stades de la filière agro-alimentaire et diagnostique les risques de toxi-infections collectives. Il dispose en outre d’un service d’assistance à la maîtrise des risques sanitaires et de l’hygiène en cours de fabrication alimentaire, qui assure des diagnostics d’hygiène, des formations à la diététique aux cuisiniers et conseille en cas de problèmes et pour la conception des locaux.
- La biologie vétérinaire. Le laboratoire assure l’aide au diagnostic vétérinaire (autopsie, bactériologie, virologie, parasitologie, sérologie) pour les principales affections, la veille épidémiologique des grandes maladies animales (ESB, grippe aviaire), le suivi sanitaire de la faune sauvage et la prévention des zoonoses (maladies animales contagieuses pour l’homme).

Un savoir-faire qui s’exporte

Le LDA 26 vient d’obtenir le renouvellement de l’accréditation COFRAC, garantie de ses compétences et de son savoir-faire. Quelques chiffres : 20 000 échantillons d’eau ou effluents analysés en 2006, 180 000 autres prélèvements analysés…

Si ses prestations évoquent une activité privée, le laboratoire n’en relève pas moins du service public : indépendance des analyses, facturation à prix coûtant, absence d’actionnariat, astreinte 24h/24, analyses fiables à moindre coût et sans subvention de fonctionnement. Sans viser de profit, les tarifs fixés par le Département permettent néanmoins le maintien et la mise à niveau permanente d’un outil performant, garant de prestations de qualité. D’ailleurs, 650 000 euros ont été investis en matériel en 2006.

Environ 115 techniciens permanents travaillent aux laboratoires départementaux dont 9 au laboratoire de Vals-les-Bains, auxquels s’ajoutent en renfort 20 laborantins et opérateurs de prélèvement en été. Plusieurs niveaux de formation se côtoient au sein du personnel de La Drôme Laboratoires. Si l’encadrement est essentiellement assuré par des ingénieurs et des biologistes, les laborantins sont issus de filières scientifiques aussi variées que complémentaires : Bacs, DUT, BTSA, et autres licences. Très enclin à susciter des vocations, le laboratoire départemental accueille fréquemment des stagiaires.

Réalisant une part importante de son chiffre d’affaires sur le sol réunionnais, La Drôme Laboratoires a vu son activité s’accroître avec l’épidémie du Chikungunya puisqu’il travaille à la mesure des pesticides utilisés massivement contre le moustique, vecteur du virus. Par ailleurs, il se charge du bilan de la qualité des eaux dans la région de Kinshasa (République démocratique du Congo), mission effectuée en mars 2006 par deux représentants du LDA (analyses complètes incluant les micropolluants métalliques et organiques). D’autres interventions ont lieu à la Martinique, en Guadeloupe, en Guyanne…

M. HASLÉ