Avril 2007 - n°120

Une première dans la communication scientifique directe : la création en France d’une plate-forme partagée pluridisciplinaire

Un protocole a été signé il y a quelques mois entre les Universités, les Grandes Ecoles (par l’intermédiaire de leurs Conférences), et les organismes de recherche que sont le CEMAGREF, le CIRAD, le CNRS, l’INRA, l’INRIA, l’INSERM, l’Institut PASTEUR et l’IRD. Plus récemment, le CEA, l’INRETS et l’INERIS ont rejoint l’accord, qui porte sur la mise en place d’une plate-forme commune de dépôt de publications et d’écrits scientifiques. Il constitue un engagement sans précédent de la part d’institutions nationales.

Une plate-forme commune pour cette initiative d’envergure

Parallèlement au circuit traditionnel des revues scientifiques, Internet a vu se développer un mode direct de communication entre les chercheurs. Les institutions françaises, encouragées par le ministère en charge de la recherche, ont souhaité disposer et de développer en commun ce moyen de diffusion et de valorisation de la production scientifique de leurs chercheurs et enseignants-chercheurs. Elles ont ainsi choisi de se doter d’une plate-forme unique et partagée de dépôt de la production scientifique.
Cet instrument, en lien avec les autres dépôts d'archives ouvertes développés dans le monde entier satisfait aux critères de la communication scientifique directe. Il est construit à partir de HAL, outil logiciel développé au Centre de Communication Scientifique Directe (CCSD) du CNRS (http://ccsd.cnrs.fr).

Inscrite dans un mouvement mondial

Créé en 1991 par des physiciens, le système « ArXiv » a progressivement convaincu de nombreux chercheurs et institutions à travers le monde, en garantissant la préservation des documents et en assurant leur diffusion en accès libre dans la sphère internationale.
Depuis quelques années, les déclarations et les actions en faveur des Archives Ouvertes se sont multipliées. En octobre 2003, de grands organismes européens de recherche ont signé la déclaration de Berlin en faveur « du libre accès à la connaissance ». En 2004, le CERN s'est engagé dans ce mouvement, estimant que « le libre accès à la connaissance scientifique est aujourd'hui l'objectif d'une fraction croissante de la communauté scientifique mondiale». La même année, l’Académie des Sciences a apporté son soutien « aux techniques électroniques modernes de Communication Scientifique Directe».

Au service d’une science ouverte sur le monde

L’importance de la circulation des savoirs pour la société n’est pas nouvelle ; le lien entre la tradition séculaire des échanges épistolaires entre « savants » du monde entier et l’essor de la science moderne n’est d’ailleurs plus à démontrer !
L'ouverture de ces archives ouvertes, dans l'esprit de la Déclaration de Berlin, permet d’accroître considérablement l’accessibilité des travaux des chercheurs en les rendant consultables gratuitement, notamment via de grands portails thématiques internationaux. Elle constitue également un élément majeur pour favoriser l’accès à l’information scientifique pour les chercheurs dans les pays du Sud.

SD