Octobre 2008 - n°136

Inauguration du nouveau laboratoire de l’Unité de Recherches Fromagères de l’INRA à Aurillac

Le 4 juillet 2008, Marion Guillou, Présidente de l’INRA a inauguré le nouveau laboratoire de l’Unité de Recherches Fromagères de l’INRA à Aurillac, en présence d’Alain Marleix, Secrétaire d’Etat à l’Intérieur et aux Collectivités Territoriales ; de René Souchon, Président du Conseil Régional d’Auvergne ; de Vincent Descoeur, Député et Président du Conseil Général du Cantal et de Jacques Mézard, Président de la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac.

Ce nouveau dispositif concrétise la volonté de l’Inra, de l’Etat et des Collectivités Territoriales (Région Auvergne, Département du Cantal, CABA), appuyés par l’Union Européenne, de favoriser le partenariat entre la recherche publique et des filières de production liées au territoire, dans le domaine de l’écologie microbienne des fromages au lait cru et de leur qualité sanitaire. A cette occasion a également été signée une nouvelle convention entre l’INRA et le Pôle Fromager AOC Massif Central, par Marion Guillou et Patrice Chassard

Situé de façon privilégiée au cœur d’une région fromagère, ce nouveau bâtiment va permettre de poursuivre et développer des activités de recherche répondant aux enjeux des filières de fromages de terroir, adossées aux recherches du centre INRA de Clermont-Ferrand – Theix, et insérées dans le dispositif de recherche et développement national et dans les programmes de recherche européens.

Les nouveaux laboratoires « classés P 2 », répondent à des normes de sécurité, de qualité et d'hygiène spécifiques pour le travail sur des micro-organismes potentiellement dangereux pour l'homme : accès restreint aux seules personnes autorisées, sas d'entrée, espace confiné, système de décontamination et de gestion des déchets… Ils permettront d’élargir le champ des recherches sur les pathogènes et la qualité sanitaire des fromages.

Des recherches ambitieuses

Dans la perspective de garantir la sécurité sanitaire tout en préservant la diversité microbienne des fromages au lait cru, les recherches de l’URF (Unité de recherches fromagères) visent à comprendre la genèse de la biodiversité microbienne des laits crus ; à déterminer quels sont les moteurs de la biodiversité du lait aux fromages à partir de l’analyse des interactions entre les micro-organismes en fonction des conditions environnementales afin de mieux maîtriser les différentes dimensions de la qualité ; et à développer des outils moléculaires à haut débit (puces ADN, PCR quantitative) pour la description et le suivi dynamique des populations microbiennes et de leurs fonctionnalités inhibitrices.

Un partenariat fort

L’originalité de cette Unité est d’être au carrefour de multiples partenariats régionaux, nationaux et européens. Sa dynamique scientifique et sa recherche finalisée associent les professionnels du contexte socio-économique des productions fromagères traditionnelles, mais aussi des centres de recherches européens (en Grèce, Italie, Allemagne, Slovénie…). Certains projets s’intègrent dans le pôle DGER ESTIVE «Rhône Alpes Auvergne Massif Central ».

Les programmes de recherches sont aussi insérés dans un programme d’Unité Mixte Technologique (UMT) sur l’« Ecologie Microbienne des fromages au lait cru : sécurité sanitaire dans le respect de leurs qualités sensorielles ».

Le Bâtiment

Le bâtiment accueillera l’unité dirigée par Marie-Christine Montel, rattachée au Département MICA de l’INRA, composée de 6 chercheurs et ingénieurs, de 2 techniciens, d’une secrétaire et d’une étudiante. Cette équipe est complétée par du personnel non INRA : un ingénieur bénéficiant d’une bourse technologique du Conseil Régional d’Auvergne, un ingénieur détaché de la Chambre d’Agriculture et rémunéré par l’INRA et un ingénieur financé par ACTILAIT.

Par ailleurs le bâtiment accueille 3 personnes en charge de l’animation et du secrétariat du Pôle Fromager AOC Massif Central et un ingénieur pour les activités de recherche et développement.

L’URF fédère l’UMT sur Aurillac et complète le dispositif existant pour la formation sur le site d’Aurillac (ENILV).

Intégré dans le paysage et d’expression contemporaine, ce bâtiment, dessiné par Werner Stutz, architecte parisien, est respectueux de l’architecture traditionnelle du Cantal.

Il a coûté 2,4 millions d’euros hors taxes. Financé par l’Union Européenne (50 %), L’Etat (25 %), le Conseil Régional d’Auvergne (12,5 %) ; le Conseil Général du Cantal (6,25 %) ; la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac (6,25 %).

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