2025-04-29
Une nouvelle cartographie du gliobastome devrait révolutionner son diagnostic et sa prise en charge
Alors que le glioblastome est une tumeur cérébrale très agressive qui laisse aujourd’hui peu d’espoir de guérison, des chercheurs du laboratoire CANTHER (CNRS / Inserm/ Université de Lille / CHU de Lille / Institut Pasteur de Lille) et du Laboratoire de Bioimagerie et Pathologies (CNRS / Université de Strasbourg) sont parvenus à identifier différentes formes de cette tumeur et à les cartographier précisément en analysant l’activité des facteurs de régulation génétique. Ces nouvelles données ouvrent la voie à une meilleure prise en charge de ce cancer et au développement de nouveaux traitements plus ciblés.
Le glioblastome est la tumeur du cerveau la plus fréquente mais également la plus agressive. Chaque année, environ 3500 nouveaux cas sont diagnostiqués en France. Aujourd’hui malgré de nombreuses avancées scientifiques, cette tumeur demeure incurable en raison d’une forte hétérogénéité moléculaire et cellulaire, qui complique l’emploi de schémas thérapeutiques standards. « Le problème est que chaque tumeur est particulière : les gènes exprimés sont nombreux et différents, forment un réseau complexe d’interactions. Nos travaux révèlent une hiérarchie contrôlée par des « master régulateurs » – molécules clés hyperconnectées – qui maintiennent activement la tumeur » explique Mohamed Elati, chef de l’équipe « Systèmes digitaux & Cancer Computational » du laboratoire CANTHER à Lille. Cherchant à catégoriser les tumeurs afin d’affiner les traitements, les scientifiques étaient pour le moment parvenus à identifier 4 sous-groupes tumoraux en fonction des profils transcriptionnels (expression des gènes) des patients. Mais certains groupes restaient encore très hétérogènes.