SCINAN : Des réseaux de points lumineux… aux publications scientifiques !

Fondée en 2017, cette société cartographie sous forme de réseaux les publications scientifiques, à travers des graphiques alliant intelligence artificielle et liens vers de la documentation scientifique d’excellence. Futurs doctorants et chercheurs ont ainsi de nouveaux outils pour gagner du temps dans leurs recherches bibliographiques, dans des domaines précis, mais aussi pour des prises de décisions scientifiques.

Plus d’un million de publications par an… Comment s’orienter dans cet océan de connaissances et ne pas passer à côté d’une publication importante ? La solution Scinan est née de la rencontre de Matthieu Béramis et de Mathieu Lemaitre …

Deux co-fondateurs expérimentés

Matthieu Béramis a suivi un parcours musical avant de se lancer dans la création et la gestion d’algorithmes très performants. De son côté, Mathieu Lemaitre a effectué des études médicales (chirurgie dentaire) avant d’effectuer des études comme doctorant en thérapie cellulaire dans un laboratoire CNRS-inserm. Dans une optique de mieux cibler l’information scientifique, ils ont réfléchi ensemble à un projet de gestion de publications scientifiques à partir de graphes thématiques.

Pour lancer la société Scinan en 2017, les créateurs ont bénéficié de subventions et d’une première levée de fonds, tout en étant incubés au sein de Microsoft. Les deux cofondateurs ont aussi bénéficié du programme Microsoft for Startups en 2021, programme qui a pour vocation d’aider les startups à grandir, créer et étendre leur réseau, en les accompagnant dans une démarche de partenariat à la fois technique et commerciale.

Toutes ces démarches ont permis de proposer un outil, la solution Scinan, qui facilite le travail de bibliographie pour les chercheurs de tous domaines, avec une interactivité des résultats de recherche dans le contexte. Les deux fondateurs ont ainsi constitué une base de données open science, avec un accès simplifié à des articles et des références en cliquant sur des points, dans le but d’optimiser le temps de recherche du lecteur et de son apprentissage.

Un réseau d’informations scientifiques

Des explosions de points de couleurs en réseaux sur un fond noir… Les graphes de Scinan ressemblent à de lointaines galaxies, et pourtant, chaque point lumineux correspond à des documents à foison, et non des planètes…

L’équipe Scinan a construit un réseau d’informations scientifiques avec une hiérarchisation des mots clés, présents dans des articles, dans le but de valoriser le contenu scientifique, de faciliter l’étude d’une maladie et/ou thématique précise, de trouver rapidement des compétences précises.
Chaque graphe ayant un domaine et/ou un nom précis, ils ont rassemblé des corpus de textes spécialisés sur différentes maladies, avec des liens vers des publications scientifiques, via des algorithmes. En cliquant sur un point, l’usager a accès aux articles. L’identification de clusters s’effectue par la couleur : la couleur rouge signalant des textes éloignés du sujet, jusqu’à des couleurs de plus en plus claires au fur et à mesure que l’on se rapproche du sujet recherché. Plus la taille des points augmente et plus l’impact dans le contexte de l’article est fort.

Par exemple, dans le graphe de l’Université de Bourgogne, Scinan crée les liens bibliographiques existant entre plus de 19000 publications affiliées à U. Bourgogne et permet ainsi d’identifier les personnes ayant collaboré à des recherches, de savoir qui publie avec qui, de repérer des domaines de recherche tels que la biochimie, la botanique, les résultats scientifiques…  Mais cela peut également concerner une revue spécialisée telle que que Scandinavian Journal of Information Systems, ou une thématique précise telle que les 10000 derniers articles de recherche sur la vitamine D.

Autre exemple, l’Ecole d’ingénieurs ECE (Paris-Lyon) forme des ingénieurs généralistes et high-tech. Elle utilise les graphes de Scinan pour les recherches et devoirs de ses étudiants, « notamment pour les sensibiliser au transfert de connaissance », explique Carlo Purassanta, ancien Président de Microsoft France. Ce dernier a cité Scinan dans son intervention autour du sujet « Le numérique peut-il tenir la promesse d'une école pour tous ? ».

Adhérer et avoir accès à 265 millions de publications

Les utilisateurs peuvent accéder à tous ces outils (analyses du Graphe, accès aux thématiques cachées…) en adhérant sur le site moyennant 15 euros/trimestre, cette version premium peut être testée gratuitement pendant 48 heures. Scinan accompagne et conseille, notamment lors de la prise en main de l’outil. Les doctorants travaillant sur leurs thèses y trouveront leur bonheur ! Indépendant et tourné vers l’Open Science, Scinan développe des outils afin que les données appartiennent et soient restituées aux utilisateurs. Ils peuvent d’ailleurs contacter l’équipe Scinan pour concevoir leur propre graphe de documentation avec liens.

En somme, il s’agit d’un outil qui permet de faire des états de l’art scientifique grâce au Big Data et à l’IA. Cette solution est adaptée à tout type de lecteur scientifique : universitaires, doctorants, chercheurs, consultant CIR, … Un outil de bibliographie augmenté avec une visualisation interactive de tous les domaines de recherche scientifique comprenant veille, histoire, connaissances, sous domaines…
Actuellement, les utilisateurs peuvent avoir accès à 265 millions de publications répertoriées mises à jour régulièrement, à 49 000 journaux et à 714 000 mots clés hiérarchisés sur toutes les disciplines.

Intégrer de nouveaux outils

La société Scinan est basée à Montauban. Dotée de matériel informatique de pointe, l’équipe se compose d’une dizaine de personnes (informaticiens, chercheurs, doctorants).

Forte de ses atouts, Scinan se positionne comme solution d’analyse et de visualisation de données scientifiques, à travers ses outils d’intelligence artificielle, afin de valoriser et développer les travaux de recherche de ses utilisateurs. L’équipe participe régulièrement à des événements internationaux. Outre les développements en cours, la société occitane compte bien intégrer progressivement de nouveaux outils, par exemple, un assistant virtuel pour le chercheur. Celui-ci pourra, à terme, poser des questions par écrit à l’assistant, qui effectuera les recherches, dont les résultats figureront dans un rapport.

A suivre !

M. HASLÉ

Contact :
SCINAN
www.scinan.science


Partager cet article :