2022-11-09 - L’inactivité physique coûterait jusqu’à 27 milliards de dollars par an aux gouvernements : RASSEMBLER pour faire bouger !

Selon le dernier rapport de l’Association Mondiale de la Santé publié par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) , le manque d’activité physique coûte cher aux Etats. Entre 2020 et 2030, ils estiment à 500 millions le nombre de personnes dans le monde souffrant de maladies cardiaques, d’obésité, ou de diabète, des maladies liées en partie au manque d’activité. Le coût estimé pour les Etats pour la prise en charge de ces maladies est de 27 milliards de dollars par an. Une somme colossale impactant largement les budgets des assurances maladies, et qui pourrait être réduite par des mesures simples d’encouragement à l’activité physique !

Dans un nouveau rapport publié lors du Sommet mondial de l’innovation pour la santé (WISH) et co-écrit par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les partenaires WISH, les gouvernements, les autorités sportives et l’ensemble de la communauté sportive sont invités à maximiser les investissements et l’enthousiasme que suscitent les grandes manifestations sportives et à laisser aux communautés des bénéfices plus permanents en matière de santé. Le rapport, intitulé : Playing the Long Game ; A framework for promoting physical activity through sports mega-events, recommande des moyens d’accroître les bénéfices que procurent les grandes manifestations sportives afin que celles-ci contribuent plus efficacement à augmenter l’activité physique et à améliorer la santé des populations.
« Les manifestations sportives de grande envergure sont des occasions importantes de promouvoir les avantages sur le plan sanitaire et social de l’activité physique et du sport, et de garantir des retombées sanitaires positives durables pour les générations à venir », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Mais les manifestations sportives sont trop souvent des occasions manquées de susciter des changements durables. »

Il est avéré que l’activité physique régulière, y compris par la pratique d’un sport, contribue à prévenir et à traiter les maladies non transmissibles (MNT) telles que les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète ainsi que le cancer du sein et du côlon. Elle permet également de prévenir l’hypertension, le surpoids et l’obésité et peut améliorer la santé mentale et le bien-être. Le fait d’augmenter la pratique du sport et de l’activité physique peut contribuer à sauver des vies, à améliorer la santé et à soutenir des systèmes de santé et des communautés plus solides et plus résilients.

Pourtant, un adulte sur quatre et quatre adolescents sur cinq ne sont pas suffisamment actifs ; et les niveaux moyens d’activité physique au cours des 15 dernières années n’ont guère évolué.
Les manifestations sportives mondiales de grande envergure attirent des millions de téléspectateurs et d’importants investissements, et peuvent largement contribuer à la promotion des messages de santé publique et à l’augmentation de l’activité physique grâce à des programmes efficaces visant à obtenir des retombées positives de ces manifestations. Toutefois, il n’existe actuellement aucune norme mondiale définissant ce que représentent les retombées positives (ou l’héritage) d’un événement sportif ; les exigences fixées par les différentes autorités organisatrices pour la tenue d’événements varient et il n’existe aucune mesure standard pour l’évaluation de la planification, de la réalisation ou de l’impact à long terme de l’héritage des grandes manifestations sportives.

« De nombreuses villes qui accueillent des manifestations sportives de grande envergure ont des projets ambitieux pour tirer parti de l’élan suscité par ces événements afin d’accroître l’activité physique et d’améliorer la santé. Mais à chaque fois, nous ne parvenons pas à démontrer un impact mesurable – on ne dispose tout simplement pas des données nécessaires », a déclaré Didi Thompson, Directrice Recherche et Contenu, WISH.
Pour la première fois, un cadre a été présenté pour la conception et la mise en œuvre de tels héritages afin de maximiser la portée et l’impact sur la participation de la communauté aux activités sportives et physiques. En outre, le rapport intitulé : Playing the Long Game présente sept stratégies permettant de laisser un héritage significatif après un événement sportif de grande envergure. Cet héritage commence dès la planification et le processus d’appel d’offres et se prolonge 10 ou 20 ans après la manifestation, ce qui permet de promouvoir une meilleure santé pour des années à venir. L’une des recommandations consiste à fixer des indicateurs de performance clés communs afin de mesurer l’impact tout au long du cycle de vie de l’héritage, y compris la conception, la planification, la livraison/la mise en œuvre et l’évaluation.
Le cadre s’appuie sur les objectifs stratégiques présentés par l’OMS dans le Plan d’action mondial pour promouvoir l’activité physique 2018–2030 : des personnes plus actives pour un monde plus sain, lequel définit une approche globale visant à encourager la participation et le changement de comportement, et à terme, à entraîner une augmentation de l’activité physique chez toutes les populations.

L’impact de la pandémie
La pandémie de COVID-19 a considérablement réduit l’activité physique et le sport dans le monde entier. Elle a également entraîné une augmentation de 25 % de la dépression et de l’anxiété. La COVID-19 a souligné plus que jamais combien il importe d’accroître les efforts visant à faire participer davantage de personnes à la pratique régulière d’activité physique ou d’un sport.
À l’échelle mondiale, les maladies non transmissibles sont à l’origine de 74 % des décès chaque année et représenteront un fardeau considérable pour les systèmes de santé et les communautés si les efforts visant à encourager le sport et d’autres formes d’activité physique ne s’améliorent pas. Selon les prévisions, l’augmentation des MNT entraînera une perte estimée à 47 000 milliards de dollars des États-Unis pour l’économie mondiale entre 2010 et 2030.
Le Plan d’action mondial de l’OMS pour promouvoir l’activité physique 2018-2030 encourage des sociétés, des personnes et des environnements actifs afin de contribuer à l’objectif mondial consistant à augmenter de 15 % la participation à l’activité physique d’ici 2030.

Pour en savoir : Site officiel de l'Organisation mondiale de la Santé (who.int)

 

 

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