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2021-02-15 
The Lancet publie des données sur Libtayo® (cémiplimab) montrant un prolongement de la survie globale chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules ...

The Lancet publie des données sur Libtayo® (cémiplimab) montrant un prolongement de la survie globale chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules dont 50 % ou plus des cellules tumorales expriment la protéine PD-L1

  • L’effet de Libtayo sur le prolongement de la survie globale a été supérieur à celui de la chimiothérapie, même avec un taux de croisement élevé.
  • Ces données forment la base de plusieurs soumissions réglementaires, en particulier aux États-Unis et dans l’Union européenne.

The Lancet  publie aujourd’hui les résultats d’un essai pivot conçu pour évaluer l'utilisation expérimentale de l’inhibiteur de PD-1 Libtayo® (cémiplimab), comparativement à un doublet de chimiothérapie à base de platine, chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé ou métastatique dont 50 % ou plus des cellules tumorales expriment la protéine PD-L1.
 
Ces données ont été présentées dans le cadre d’une communication de dernière heure au Congrès virtuel 2020 de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO) et ont servi de base aux soumissions réglementaires présentées aux États-Unis et dans l’Union européenne (UE). La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a accordé un examen prioritaire à cette soumission et devrait rendre sa décision le 28 février  2021. La décision de la Commission européenne est attendue dans le courant du deuxième semestre de 2021.

« Les résultats cliniques publiés dans The Lancet ont été inclus dans les soumissions réglementaires visant à obtenir l’approbation de Libtayo comme nouvelle option thérapeutique potentielle pour les patients atteints d’un CPNPC au stade avancé dont 50 % ou plus des cellules tumorales expriment la protéine PD-L1 », a précisé le docteur Ahmet Sezer, professeur au Département d’oncologie médicale de l’Université Başkent à Adana (Turquie) et investigateur de l’essai clinique. « L’effet de Libtayo sur le prolongement de la survie globale a été supérieur à celui de la chimiothérapie, alors même que 74 % des patients ont été permutés vers le groupe Libtayo après progression de leur maladie sous chimiothérapie. Libtayo a permis d’obtenir une réduction de 32 % de la mortalité chez tous les patients de l’essai pivot et de 43 % chez ceux dont le niveau d’expression de la protéine PD-L1 était supérieur ou égal à 50 %. De plus, les données portent aussi sur des populations de patients qui présentaient un stade plus avancé de la maladie et sont habituellement sous-représentés dans les essais consacrés au traitement du CPNPC au stade avancé. Ainsi, 12 % d’entre eux étaient porteurs de métastases cérébrales prétraitées et stabilisées et 16 % présentaient un CPNPC localement avancé et n’étaient pas candidats à une chimioradiothérapie définitive. Il ressort que la communauté médicale dispose désormais de nouvelles preuves cliniques qui pourraient améliorer nos connaissances sur le traitement de ce cancer mortel. »
 
Au cours de cet essai, le profil de sécurité de Libtayo a été généralement cohérent avec celui observé dans le cadre d’autres essais pivots de ce médicament et, selon la publication, avec celui d’autres inhibiteurs de PD-1 ou de PD-L1, dans le traitement du CPNPC et d’autres types de tumeurs. Des événements indésirables de grade 3 ou 4 ont été observés chez 28 % et 39 % des patients traités respectivement par Libtayo et par chimiothérapie. Des effets indésirables d’origine immunologique ont été rapportés chez 17 % des patients traités par Libtayo, contre 2 % des patients traités par chimiothérapie et ont été les suivants :  hypothyroïdie (6 % contre 0 %), hyperthyroïdie (4 % contre ≤1 %), pneumopathie (2 % contre 0 %), hépatite (2 % contre 0 %), effets indésirables cutanés (2 % contre <1 %), colite (1% contre <1%), néphrite (<1% contre <1%), arthrite, élévation des concentrations sanguines de thyréostimuline, thyroïdite et neuropathie périphérique (<1 % dans tous les cas, contre 0 %).
 
Libtayo est actuellement le premier médicament à usage systémique approuvé aux États-Unis, dans l’Union européenne et dans plusieurs autres pays pour le traitement de patients adultes atteints d’un carcinome épidermoïde cutané (CEC) métastatique ou localement avancé qui ne sont pas candidats à une chirurgie curative ou à une radiothérapie curative. Libtayo est également le premier médicament d’immunothérapie approuvé aux États-Unis pour les patients atteints d’un carcinome basocellulaire (CBC) au stade avancé préalablement traités par un inhibiteur de la voie Hedgehog ou auxquels ce type d’inhibiteur ne convient pas. Il est actuellement examiné par les autorités réglementaires de l’Union européenne pour le traitement du CBC localement avancé préalablement traité par inhibiteur de la voie Hedgehog.
 
Libtayo est développé et commercialisé conjointement par Regeneron et Sanofi dans le cadre d’un accord de collaboration global.
 
L’utilisation de Libtayo dans le traitement du CPNPC au stade avancé est expérimentale et aucun organisme de réglementation ne l’a encore pleinement évaluée dans cette indication.
 
À propos de l’essai de phase III
L’essai multicentrique, randomisé, en ouvert de phase III, dénommé EMPOWER-Lung 1, a été conçu pour évaluer un traitement de première ligne par Libtayo en monothérapie, comparativement à un doublet de chimiothérapie à base de platine, chez des patients atteints d’un CPNPC épidermoïde ou non épidermoïde au stade avancé, dont 50 % ou plus des cellules tumorales exprimaient la protéine PD-L1, à l’exclusion de l’expression des protéines ALK, EGFR ou ROS1. L’expression de la protéine PD-L1 a été confirmée à l’aide du test PD-L1 IHC 22C3 pharmDx. L’essai a inclus 710 patients porteurs d’un CPNPC localement avancé (stade IIIB/C), non candidats à une résection chirurgicale ou à une chimioradiothérapie définitive ou dont la maladie avait progressé après une chimioradiothérapie définitive ou d’un CPNPC métastatique (stade IV) n’ayant jamais été
traité. Sur les 710 patients randomisés qui ont été traités, le niveau confirmé d’expression de la protéine PD-L1 était supérieur ou égal à 50 % chez 563 d’entre eux.
Les patients ont été randomisés (selon un rapport de 1/1) soit vers le groupe Libtayo 350 mg par voie intraveineuse toutes les trois semaines pendant un maximum de 108 semaines, soit vers le groupe doublet de chimiothérapie standard à base de platine, choisi par l’investigateur, pendant quatre à six cycles (avec ou sans chimiothérapie d'entretien par pémétrexed). Les co-critères d’évaluation principaux de l’étude étaient la survie globale et la survie sans progression, et les critères d’évaluation secondaires incluaient le taux de réponse globale, la durée de la réponse et la qualité de vie. 
L’essai a été conçu pour tenir compte des paradigmes thérapeutiques actuels et émergents. Ainsi, les critères d’inclusion permettaient le recrutement de patients atteints d’un CPNPC qui pouvaient aussi présenter les caractéristiques suivantes : métastases cérébrales prétraitées et stabilisées ; maladie au stade localement avancé ayant progressé sous chimioradiothérapie définitive ou ne se prêtant pas à une chimioradiothérapie définitive ; hépatite B, hépatite C ou infection à VIH contrôlée. Les patients dont la maladie avait progressé pendant l’essai pouvaient changer de traitement : ceux du groupe chimiothérapie étaient autorisés à permuter vers le groupe Libtayo, tandis que ceux du groupe Libtayo étaient autorisés à combiner leur traitement par Libtayo à quatre à six cycles de chimiothérapie.
 
À propos du cancer du poumon non à petites cellules
Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer dans le monde. En 2020, plus de 2,2 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués dans le monde, dont 225 000 aux États-Unis. Près de 84 % de tous les cancers pulmonaires sont des CPNPC et, chez environ 25 % à 30 % d’entre eux, 50 % ou plus des cellules tumorales devraient exprimer la protéine PD-L1. On estime par ailleurs que 75 % des patients sont diagnostiqués au stade avancé et que leur pronostic de survie est médiocre. Bien que les immunothérapies aient transformé le traitement du CPNPC au stade avancé ces dernières années, il est encore nécessaire d’optimiser l’identification et le traitement des patients dont les tumeurs expriment la protéine PD-L1 et de leur proposer des options thérapeutiques supplémentaires.
 
À propos de Libtayo
Libtayo est un anticorps monoclonal entièrement humain qui se lie au récepteur de checkpoint immunitaire PD-1 (récepteur-1 de mort cellulaire programmée) sur les lymphocytes T. Sa liaison au récepteur PD-1 permet d’empêcher les cellules tumorales d’emprunter le voie PD-1 et donc d’inhiber la fonction des lymphocytes T.
Aux États-Unis, la dénomination générique de Libtayo dans son indication approuvée est cemiplimab-rwlc, le suffixe « rwlc » ayant été attribué conformément à la nomenclature publiée par la Food and Drug Administration des États-Unis (Nonproprietary Naming of Biological Products Guidance for Industry). En dehors des États-Unis, la dénomination générique de Libtayo, dans son indication approuvée, est cémiplimab.
Le programme clinique étendu consacré à Libtayo porte sur des cancers difficiles à traiter. Pour le cancer de la peau, il s’agit d’essais sur le traitement adjuvant et néoadjuvant du CEC. Libtayo est également évalué dans le cadre d’essais pivots dans le traitement du CPNPC (en association avec une chimiothérapie) et du cancer du col de l’utérus, ainsi qu’en association avec des approches thérapeutiques, nouvelles ou conventionnelles, dans le traitement de tumeurs solides et de cancers hématologiques. Ces utilisations potentielles sont encore expérimentales et aucun organisme de réglementation ne les a encore pleinement évaluées.
 
À propos de Regeneron Pharmaceuticals, Inc.
Regeneron (NASDAQ: REGN) est une grande société de biotechnologie qui invente des médicaments aptes à transformer la vie des personnes atteintes de maladies graves. Fondée il y 30 ans et dirigée par des médecins-chercheurs, la capacité unique de l’entreprise à transformer ses recherches scientifiques en médicament a donné lieu au développement de neuf médicaments, qui ont été approuvés par la FDA, et de plusieurs produits-candidats, pratiquement tous issus de ses activités de recherche interne. Ses médicaments et son portefeuille de développement sont conçus pour aider les patients souffrant de maladies oculaires, de maladies allergiques et inflammatoires, de cancer, de maladies cardiovasculaires et métaboliques, de maladies infectieuses, de douleurs et de maladies rares.
Regeneron accélère et améliore le processus de développement traditionnel des médicaments grâce à VelociSuite®, une suite unique de technologies dont fait partie VelocImmune®, qui fait appel à une souris humanisée unique pour le développement optimal d’anticorps entièrement humains et d’anticorps bispécifiques, ainsi qu’à des initiatives ambitieuses comme le Regeneron Genetics Center, l’un des plus grands centres de séquençage génétique du monde.
Pour plus d’informations sur Regeneron, voir le site www.regeneron.com

 

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