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2021-03-19 
La Fondation Alzheimer accorde une bourse de 100 000 € à Nuria Suelves Caballol, chercheuse UCLouvain

-    Nuria Suelves Caballol, chercheuse à l’Institut de neuroscience de l’UCLouvain (IoNS), reçoit une bourse de 100 000 € de la Fondation Recherche Alzheimer (FRA)
-    La chercheuse étudie la façon dont le vieillissement pathologique du cerveau pourrait entraîner l'apparition d'un dysfonctionnement cérébral
-    Elle utilise un modèle présentant une sénescence accélérée due à l'usure des télomères, ‘capuchons’ protecteurs à l’extrémité des chromosomes
-    Objectif : identifier des cibles thérapeutiques prometteuses pour soigner la maladie d’Alzheimer

Nuria Suelves Caballol, chercheuse à l’Institut de neuroscience de l’UCLouvain (IoNS), s’est vu attribuer, par la Fondation Recherche Alzheimer (FRA), une bourse d’un montant de 100 000 €.
 
Post-doctorante dans l’équipe du Pr Pascal Kienlen-Campard à l’Institut de neuroscience de l’UCLouvain (IoNS), Nuria Suelves Caballol étudie la façon dont le vieillissement pathologique du cerveau pourrait entraîner l'apparition d'un dysfonctionnement cérébral et d'une perte neuronale. Alors que la maladie d’Alzheimer est la démence la plus répandue et la plus fréquente, on ne dispose toujours pas, à l’heure actuelle, d’un traitement efficace.
 
Un phénomène clé au cours du vieillissement pathologique est l'accumulation des cellules dites sénescentes qui ne peuvent plus remplir leur fonction et qui nuisent aux cellules voisines.
 
D’autre part, certaines études suggèrent que le processus de vieillissement est au moins en partie lié à nos télomères, ces ‘capuchons’ protecteurs situés à l'extrémité des chromosomes qui garantissent l'intégrité de notre matériel génétique.
 
Dans sa recherche, Nuria Suelves Caballol procède en deux temps.
-    Elle entend tirer parti d'un modèle présentant une sénescence accélérée due à l'usure de ces télomères. Objectif : caractériser l'apparition de cellules sénescentes cérébrales ;
-    Elle croisera son modèle de sénescence avec un autre présentant une version mutée de la protéine Tau, fauteur de troubles connu dans la maladie d'Alzheimer - et d'autres maladies cérébrales liées à l'âge - responsable de lésions neuronales et des troubles cognitifs. Dans quel but ? Tenter de savoir si le vieillissement pathologique crée un contexte favorisant l'apparition et la progression de la maladie d'Alzheimer.


In fine, l’espoir de la chercheuse est d’identifier des cibles thérapeutiques prometteuses pour arriver à soigner la maladie d’Alzheimer.
 
Pour le Pr Jean-Noël Octave, membre du conseil scientifique de la Fondation, « ce projet est important car il a pour but d’établir un lien entre l’âge, facteur de risque indiscutable, et le développement de la maladie d’Alzheimer. Bien que ce lien soit connu depuis très longtemps, ses fondements biologiques et moléculaires restent peu connus et leur meilleure compréhension pourrait ouvrir des voies thérapeutiques innovantes ».
 
La Fondation Recherche Alzheimer (FRA), ASBL d’utilité publique belge, a attribué, en 2020, un montant record - 3 200 000 € - à 17 projets de recherche scientifique menés au sein des universités belges. « Malgré la crise du covid-19, nos donateurs ont compris que la recherche sur la maladie d'Alzheimer est plus importante que jamais et nous avons connu une bonne année », se réjouit Joost Martens, directeur de FRA.


www.uclouvain.be/presse

 


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