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2022-01-20 
UCLouvain : Un autotest en papier pour analyser la qualité de l’eau

•    Pour contrôler la qualité de l’eau, Grégoire Le Brun (UCLouvain) a mis au point des capteurs en papier basés sur le principe des autotests ; ils permettront de détecter la présence de bactéries et d’agents pathogènes mais aussi d’évaluer la dureté de l’eau ou la teneur en pH
•    Quels avantages ? Peu coûteux, facile à utiliser, résultats rapides, faible impact environnemental
•    Quel public-cible ? Tant les habitant.es et entreprises installé.es dans des zones industrialisées que les populations de pays défavorisés
•    Les travaux de Grégoire Le Brun ont été salués par la Fondation Roi Baudouin, qui lui a remis le prix Ernest Dubois (20 000€)

 
Et s’il était possible d’analyser et de contrôler la qualité de l’eau en déposant quelques gouttes sur un modeste capteur, au fonctionnement sensiblement identique à celui des tests de grossesse ou des désormais célèbres autotests COVID ? C’est le pari qu’a fait, voici bientôt trois ans, Grégoire Le Brun, ingénieur en nanotechnologies et biotechnologies et doctorant à l’UCLouvain. « Dès le départ, l’idée était double : travailler sur une solution électronique rencontrant les objectifs de développement durable et effectuer une recherche dotée d’un impact sociétal fort », explique le chercheur.
 
Pour minimiser les coûts écologique et économique de ce capteur, Grégoire Le Brun a choisi d’utiliser le papier comme matériau de base. « Le papier possède de nombreux avantages : il est peu cher, il rend les capteurs passifs en énergie et il a un impact relativement faible sur l’environnement », poursuit l’ingénieur. Le chercheur a opté pour un papier en nitrocellulose, un dérivé de la cellulose aux propriétés biologiques intéressantes, capable notamment de capturer les bactéries.
 
Le principe de ces autotests est particulièrement simple : quelques gouttes d’eau sont versées sur le capteur et le résultat s’affiche quelques secondes plus tard grâce à une mesure électro-magnétique. « L’objectif des recherches actuelles est essentiellement de rendre ces tests de l’eau aussi fiables que les méthodes de biologie classique ou les imposants appareils de mesure électroniques, explique le doctorant. Le but, c’est que ces capteurs assurent un important gain de temps, en plus d’un évident gain financier. »

Communiqué en PDF

 

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