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2023-05-22 
Des fossiles d'enfants en Afrique du Sud éclairent l'évolution des premiers humains

La découverte, en Afrique du Sud, de fossiles de quatre enfants morts il y a environ deux millions d’années permet de reconstituer la croissance du plus proche parent, aujourd’hui disparu, du genre humain : le paranthrope. Leur étude menée par José Braga, professeur de paléoanthropologie à l’université Toulouse III – Paul Sabatier et au Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse (CAGT – CNRS/UT3), et son équipe marque un tournant dans nos connaissances sur les premiers humains. Ces résultats ont été publiés dans Science Advances.
 
Avant d’atteindre leur troisième année, quatre enfants sont morts il y a environ deux millions d’années, sur le territoire de l’Afrique du Sud. Leurs ossements fossiles ont été exhumés dans deux anciennes grottes, dans les localités de Kromdraai et Drimolen, dans les environs de Johannesburg et de Prétoria. Pour la toute première fois, ils permettent de reconstituer la croissance du plus proche parent, aujourd’hui disparu, du genre humain : le paranthrope. Exhumés par une équipe internationale dirigée par José Braga, ces nouveaux fossiles ont été analysés avec des techniques innovantes d’imagerie (micro-tomographie à rayons X) de morphométrie 3D.

Jusqu’à présent, seuls des crânes d’enfants australopithèques permettaient d’étudier la croissance chez des espèces plus ou moins apparentées au genre humain (Homo). Le plus célèbre, l'enfant de Taung, fut mis au jour en 1924 par le professeur Raymond Dart, en Afrique du Sud. Son espèce - Australopithecus africanus - était très éloignée du genre humain et l’a précédée dans le temps. Dans le cas des enfants fossiles de Kromdraai et Drimolen, leurs caractéristiques sont bien plus humaines que celles des australopithèques, bien que n’appartenant pas au genre Homo, en tant que paranthropes.

Communiqué de presse


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