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2025-05-11 

Choose CNRS : des opportunités pour les scientifiques étrangers

À travers quatre dispositifs visant les jeunes talents comme les scientifiques de renommée internationale, les chercheurs et chercheuses étrangers sont invités à se tourner vers la France et le CNRS. Directeur général délégué à la science, Alain Schuhl nous explique tout.

En écho au dispositif « Choose France for Science » (voir encadré), le CNRS lance aujourd’hui l’appel « Choose CNRS ». De quoi s’agit-il ?
Alain Schuhl : Dans plusieurs pays, la science est de plus en plus empêchée : des pans entiers de la recherche qui sont sinon interdits, du moins très limités par des coupes budgétaires drastiques, des listes de termes censurés ou des licenciements massifs, des agences responsables de la production et du stockage de données de recherche indispensables à la communauté internationale qui se voient menacées, etc. On pense bien sûr aux États-Unis sous la nouvelle administration Trump, mais c’est aussi le cas par exemple de l’Argentine. Face à cela, le CNRS propose d’ouvrir ses portes aux scientifiques qui ne peuvent plus exercer leur métier là où ils sont.

Il ne s’agit bien sûr pas d’accueillir tout le monde. Nous concentrons nos efforts pour faire venir en France des chercheurs et des chercheuses de très haute qualité, des jeunes scientifiques prometteurs ou des têtes de ponts, qui pourront apporter une vraie valeur ajoutée et enrichir les communautés de recherche françaises. « Choose CNRS » vise ainsi à mieux faire connaître les possibilités pour rejoindre le CNRS à ces scientifiques, avec une communication plus ciblée.

L’idée serait de les faire venir sur le territoire national pour une durée importante, au minimum quelques années et, pourquoi pas, de pérenniser certains. On s’inspire du programme « Make Our Planet Great Again » (MOPGA) lancé par le gouvernement en juin 2017, lors du premier mandat de Donald Trump : nous avions alors fait venir en France une quarantaine de chercheurs et chercheuses, dont près d’un tiers occupent aujourd’hui des postes permanents en France. C’est le cas par exemple de l’américaine Camille Parmesan, spécialiste des effets du changement climatique sur les papillons, arrivée en 2018 via MOPGA et directrice de la Station d’écologie théorique et expérimentale de Moulis1  depuis 2023.

https://www.cnrs.fr/fr/actualite/choose-cnrs-des-opportunites-pour-les-scientifiques-etrangers?sstc=u46166nl10226


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