2025-05-27
Défense des scientifiques, le dernier rapport de l’Académie des sciences est en ligne
En ce mois de mai 2025, le Comité de Défense des Scientifiques (Codhos) publie son rapport annuel pour l’année 2024, une année symbolique marquée par les 75 ans des conventions de Genève, piliers du droit international humanitaire.
Pourtant, nombreux sont encore les pays dont ces principes sont transgressés, entraînant morts, blessures ou incarcérations en toute impunité.
En réponse à ces transgressions, le Codhos continue de mener à bien sa mission de protection des scientifiques menacés dans l’exercice pacifique de leurs droits fondamentaux. Membre du Réseau international des droits humains des académies et sociétés savantes, fondé en 1993 par la National Academy of Sciences (États-Unis), le Codhos agit en coordination avec des institutions scientifiques du monde entier.
10e colloque « Droits humains et liberté académique »
Du 20 au 21 mars 2024, le Codhos a participé à Berlin au 10e colloque « Droits humains et liberté académique », organisé par la Leopoldina et l’Académie de Norvège.
Les échanges ont porté sur la liberté académique face aux pressions politiques, économiques et sociétales.
L’inquiétude s’accroît devant le recul mondial de cette liberté, notamment en Europe et en Amérique.
Les interventions du Codhos en 2024
En 2024, le Codhos est intervenu dans plusieurs pays où des scientifiques ont été injustement détenus, torturés ou accusés à tort, notamment en Azerbaïdjan, Chine, Égypte, Émirats arabes unis, Haïti, Irak, Iran, Russie, Turquie et Vietnam.
Trois libérations et une assignation à résidence ont été obtenues cette année.
Le Codhos s’est aussi mobilisé entre autres en faveur d’une ethnographe ouïghoure incarcérée à perpétuité en Chine, d’un médecin iranien accusé d’espionnage et condamné à mort, ainsi que d’une médecin légiste turque, accusée de propagande terroriste acquittée en février 2025.
Les actions du Codhos continuent de témoigner d’une solidarité internationale essentielle pour les scientifiques persécutés. La science ne peut s’épanouir sans liberté, et cette liberté doit être défendue partout dans le monde.
