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les protocoles, astuces techniques, process et méthodes de travail mis à disposition par les professionnels du laboratoire et du monde des sciences.



« Je dois parfois développer une méthode d’analyse. »

« En bac STL, un professeur nous avait dit : un technicien est fait pour résoudre des problèmes concrets. C’est l’essence de son métier. » Une définition qui, des années plus tard, colle parfaitement au quotidien de Yoan, technicien supérieur chimiste à l’Ifremer. En 6 ans dans cet institut public de recherche, il a diversifié ses activités et gagné en responsabilités. Une évolution plutôt rare.

Bonnes pratiques.
Sa première mission : les salles blanches. « Dans ces environnements clos et contrôlés, on porte une combinaison intégrale pour éviter que des particules de notre peau, de nos habits ne contaminent les échantillons. » Au jeune homme d’organiser la vie de ces lieux où gravitent chercheurs et étudiants. « J’ai mis en place des procédures strictes d’hygiène et de sécurité, et géré les plannings. »

Fournir des résultats.
Très vite, Yoan est formé pour assurer le suivi d’appareils d’analyse d’éléments chimiques. Au menu : eau de mer, roches, structures de poissons et, plus rare, météorites ! « Je ne fais pas que placer un échantillon et appuyer sur un bouton pour apporter des résultats aux chercheurs. Je dois parfois développer une méthode d’analyse. » Une fois celle-ci validée, l’activité devient plus routinière. « Les machines travaillent la nuit. Le jour, je les règle, vérifie qu’elles fonctionnent bien et prépare les échantillons. » À cela s’ajoute la gestion de plannings, budgets, stocks…

Prendre le large.
L’Ifremer est aussi synonyme de campagnes en mer. Des techniciens de première ligne ont pour objectif principal de mettre au point des techniques spécifiques qu’ils appliquent ensuite sur les bateaux océanographiques. Yoan intervient en seconde ligne, « parce qu’on a besoin de beaucoup de bras lors de ces missions, par exemple pour prélever des échantillons, faire des analyses simples de pH ou d’alcalinité ». Il a ainsi eu la chance d’embarquer trois fois.

Yoan Germain, technicien supérieur chimiste à l’unité Géosciences marines de l’Ifremer, à Plouzané (29)